La Cinetek débarque en Belgique, pour regarder les films préférés de grands réalisateurs
La Cinetek est une nouveauté pour la Belgique, même si en France elle existe depuis quelques années C'est quoi exactement ?
Pascale Ferran : « Oui, mais ça fait longtemps qu'on voulait ouvrir en Belgique donc on est heureux -même si c'est uniquement en Belgique francophone pour l'instant. Au départ, on rêvait (Laurent Cantet, Cédric Klapisch et elle NDLR) d'un endroit sur internet où on aurait accès à des grands films introuvables ou oubliés. Et on a trouvé comment réaliser ce rêve : proposer aux réalisateurs du monde entier de participer ! On leur a demandé une liste de 50 films importants : leurs films favoris, leurs films de chevet On a d'abord commencé entre nous, puis des collègues français : Jacques Audiard, Bertrand Bonello, Céline Sciamma Aujourd'hui on a des listes qui viennent de Martin Scorsese ou Bong Joon-Ho. Et quand Martin Scorsese vous dit Seulement 50 films c'est impossible !', on répond Mr Scorsese, vous faites comme vous voulez' ( rires ) ! »
En gros, ça permet de découvrir les cinéastes préféré(e)s de nos propres cinéastes préféré(e)s ?
« Voilà, c'est le concept de base. Et à la différence avec des plateformes comme Netflix, c'est que c'est en accès libre : on peut se balader sur le site, voir quels sont les films préférés de Luc Dardenne, d'Alain Chabat ou d'un(e) autre réalisateur(ice) qu'on aime, louer un film à l'unité, voir les bonus ou pas. On veut la plus grande liberté pour l'utilisateur. À côté, on propose aussi un petit abonnement : 10 films par mois pour 2,99 autour d'une thématique. Ce 10 novembre, on commence avec une sélection autour du road-movie, avec Easy Rider', Sans Toit Ni Loi', Alice Dans Les Villes', Lost in Translation' »
Plutôt que les nouveautés, la Cinetek se concentre sur les films anciens
« Oui, une des idées principales du site était de n'avoir que des films du 20 e siècle. Les listes des réalisateurs vont des débuts du cinéma, jusqu'à 2000. Récemment, on a étendu jusque 2005. On voulait mettre en lumière les grands films du passé, des classiques reconnus aux chefs-d'uvre oubliés. Que ces films-là soient 'glamour', alors que sur les grosses plateformes ils peuvent avoir un côté ringard à côté de tous les trucs frais'. »