Pourquoi la saison 4 de The Crown détrône les précédentes

Attendue avec impatience par les fans, The Crown revient enfin avec une quatrième saison, disponible sur Netflix ce 15 novembre. Une nouvelle salve de dix épisodes qui surpasse les précédentes, en grande partie grâce à la prestation bluffante d'Emma Corrin dans la peau de Lady Di.
par
Marie
Temps de lecture 2 min.

Dès la première saison, The Crown a connu un grand succès grâce à son casting très soigné, son esthétique sans pareille et son souci du détail impressionnant. Le seul petit bémol qu'on pouvait lui accorder, c'était d'être un peu trop sage et très factuelle, parfois presque à la limite du documentaire.

Mais cette quatrième saison vient changer la donne, en apportant un peu de piment à la série. Si The Crown se concentre sur le règne d'Elizabeth II, la Reine est éclipsée par deux autres femmes dans cette saison qui couvre les événements se déroulant tout au long des années 80. Dès le premier épisode, notre curiosité est assouvie : On découvre les personnages tant attendus de la controversée Première ministre Margaret Thatcher et de la douce et très jeune Diana Spencer.

Duel de dames

C'est à Gillian Anderson (X-Files) qu'est revenue la tâche ardue de se glisser dans la peau de la Dame de Fer. Et on doit avouer que si les efforts de ressemblance sont là, l'interprétation, elle, n'est pas totalement à la hauteur. L'actrice –qui est aussi la compagne de Peter Morgan, le créateur de la série- en fait un peu trop et frôle parfois la caricature. Elle arrive toutefois à insuffler un côté humain à une femme connue pour sa dureté et sa froideur.

L'entrée en scène d'un personnage comme Thatcher dans la série apporte une bonne dose de tension dramatique, pas seulement à cause de sa révolution conservatrice mais surtout à cause de sa relation compliquée avec la Reine. Un duel entre une femme battante qui a gravi seule les échelons et une héritière privilégiée.

Emma Corrin éblouissante en Lady Di

Le rôle de Lady Diana était encore plus risqué à jouer que celui de Margaret Thatcher. La dernière actrice qui l'avait interprété (Naomi Watts) s'était cassé la figure. Mais nous avons été immédiatement éblouis par le jeu d'Emma Corrin, dont la ressemblance avec la « princesse des cœurs » est troublante. Cela aurait été difficile de faire mieux. Elle éclipse totalement les autres membres du casting qui sont pourtant toujours aussi talentueux. On découvre davantage quelle femme était vraiment Diana et la grande souffrance qu'elle a vécue.

Plusieurs épisodes se concentrent sur son mariage calamiteux avec le prince Charles et sur la sorte de ménage à trois qu'ils formaient avec Camilla Parker-Bowles. L'inverse d'un conte de fées ! Racontée très sobrement, sans tomber dans le pathos, cette triste tranche de vie ne laissera aucun téléspectateur indemne.

Politique et conflits familiaux

Cette quatrième saison est donc un peu plus chargée émotionnellement que les autres mais le créateur n'a pas pour autant laissé de côté l'aspect politique de la série. Au-delà de l'austérité menée par Thatcher, cette saison se concentre aussi sur sa politique extérieure, abordant tour à tour les troubles en Irlande du Nord, la guerre des Malouines ou encore l'apartheid en Afrique du Sud.

Les événements les plus marquants des années 80 sont parfaitement mis en valeur mais on est également surpris par des épisodes oubliés ou moins connus du grand public, comme l'intrusion pendant plus d'un quart d'heure d'un homme dans la chambre de la Reine !

Ces dix nouveaux épisodes explorent enfin plus profondément les liens ténus qui unissent la famille royale. Le créateur dépeint un portrait pas très glorieux des Windsor, qui se montrent carrément cruels à bien des égards…