«Un patient est décédé ce matin car nous n'avions plus de place en soins intensifs»

La pression continue de s'accentuer sur les hôpitaux. Un malade est décédé aux cliniques de l'Europe par manque de place en soins intensifs.
par
Camille
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Un nombre record d'admissions à l'hôpital de patients atteints du coronavirus a été atteint hier, avec 689 malades hospitalisés. Le précédent record remontait au 28 mars, lorsque 629 admissions avaient été recensées. Cette évolution n'est pas sans conséquences sur la qualité des soins. Les Cliniques de l'Europe, à Bruxelles, évoquent déjà des «conditions italiennes». «Ce matin, un patient est mort de la Covid, car nous n'avons pas pu le mettre en réanimation», regrette son directeur général, Peter Fontaine, dans Hel Laatste Nieuws. «Nos deux unités de soins intensifs sont saturées, et aucun autre service qui disposait d'une assistance respiratoire», déplore-t-il.

Au rythme actuel, les admissions en hôpital devraient doubler rapidement. Elles pourraient atteindre le seuil de 7.500, dont 1.500 en soins intensifs, voir même 2.000 patients en soins intensifs mi-novembre (contre 1.285 en soins intensifs en avril dernier).

Des problèmes de personnels

Les hôpitaux continuent de s'adapter pour faire face à l'aggravation de la situation. Ils passent progressivement en phase 2A, avec 60% des lits intensifs réservés aux cas Covid-19, contre 50% en phase 1B. Les soins réguliers sont aussi progressivement réduits.

Les centres hospitaliers sont d'autant plus pénalisés que le niveau d'absentéisme du personnel médical est élevé. Il atteint 10 à 30% selon les sites, du fait de la contraction d'une maladie, d'une mise en quarantaine, ou de burn-out. "Ils sont face à une montagne et se heurtent à leurs limites. Du personnel qualifié ne peut être commandé en appuyant sur un bouton. Nous essayons maintenant de faire en sorte qu'il soit plus facile de faire appel à des étudiants ou des jeunes retraités", souligne le virologue Steven Van Gucht.