Quelques conseils pour lutter contre le syndrome de l'intestin irritable

Le syndrome de l'intestin irritable (SII) détériore la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Le fait d'adapter ses habitudes alimentaires peut contribuer à améliorer les choses. Voici quelques aliments à privilégier et d'autres à éviter. 
par
sebastien.paulus
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L'importance de l'eau et des fibres

Le premier conseil est de boire suffisamment d'eau. Plus encore que les autres personnes, celles et ceux qui sont atteints du syndrome de l'intestin irritable doivent veiller à boire au moins 1,5 l d'eau quotidiennement. Les médecins nutritionnistes conseillent également de manger plus de fibres solubles car elles vont permettre d'aider l'organisme à réguler son transit. Dans sa liste d'aliments sources de fibres solubles à privilégier, le docteur Corinne Chicheportiche-Ayache, médecin nutritionniste à Paris, conseille le pain de son d'avoine (sans blé entier), le gruau, l'orge ou encore le pain de seigle. Au niveau des fruits, elle conseille à ses patients de privilégier le pamplemousse, les fraises, les oranges, les nectarines et les pêches. Enfin, le docteur a dressé une liste de légumes à consommer de préférence cuits. On y retrouve les carottes, les pommes de terre pelées, les courges, les courgettes, les asperges et les patates douces.

Les aliments à éviter

Les spécialistes en matière de syndrome de l'intestin irritable s'accordent sur un certain nombre d'aliments et de boissons à éviter. Il est ainsi déconseillé de boire des boissons alcoolisées. En effet, l'alcool irrite encore plus des intestins déjà enflammés. Les sodas et les boissons gazeuses sont également à éviter car ils causent des ballonnements et favorisent les gaz. De la même manière, il est préférable d'éviter de mâcher des chewing-gums. Il faudra également faire une croix sur les aliments glacés comme la crème glacée ou les sorbets. Certains fruits et légumes sont aussi déconseillés en cas de syndrome de l'intestin irritable. Le docteur Chicheportiche-Ayache préconise de réduire fortement la consommation, surtout à jeun, de légumes crus, de salades ou de fruits ayant des petites graines comme les framboises, les kiwis ou encore les fruits de la passion. Enfin, il est conseillé de limiter la consommation d'aliments riches en matières grasses comme certaines viandes (bœuf, agneau et porc), les fromages gras ainsi que les aliments frits ou panés.

Le régime Fodmap

Venu d'Amérique du Nord, le régime FODMAP est désormais préconisé par certaines spécialistes chez nous. FODMAP est l'acronyme anglais de Fermentable Oligosaccharides Disaccharides Monosaccharides And Polyols. Ceux-ci sont des sucres dits fermentescibles (glucides ou hydrates de carbone), c'est-à-dire peu absorbés au niveau de l'intestin et qui vont donc fermenter sous l'action des bactéries. Concrètement, il s'agit de produits céréaliers comme le blé et ses dérivés, certains légumes verts, le lait et les produits laitiers, certains fruits ainsi que les produits en contenant (jus, compotes et glaces) et enfin, les préparations industrielles et produits contenant des Polyols. Ce régime consiste à éviter de consommer, pendant une période allant de trois à huit semaines, tous les aliments riches en FODMAP. Ensuite, il s'agit de réintroduire ces aliments de manière graduelle dans son alimentation pour identifier ceux qui posent problèmes.

Le régime pauvre en FODMAP doit être proposé par un médecin qui aura préalablement posé le diagnostic de syndrome de l'intestin irritable. Le patient devra ensuite être suivi par un diététicien nutritionniste formé à ce type de régime.