Les écoles francophones passent en code "orange" adapté dès le 12 novembre

La ministre de l'Education Caroline Désir (PS) et les acteurs de l'école francophone ont décidé mercredi de faire passer l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles du code «jaune» vers un code «orange» adapté.
par
sebastien.paulus
Temps de lecture 3 min.

A l'image de ce que la Flandre a décidé lundi déjà, l'enseignement présentiel restera bien la règle pour tous les élèves de primaire et de secondaire du sud du pays. Les écoles auront toutefois la possibilité de prévoir des cours à distance dès la 3e secondaire, mais à condition que tous les élèves puissent y participer (matériel informatique disponible).

Cette «hybridation» des cours pourra être appliquée soit à toute une école, à toute une classe, voire à un seul cours en fonction des décisions qui seront prises par les directions d'écoles. «Nous avons décidé d'être le plus flexible possible», a expliqué mercredi après-midi Mme Désir lors de la séance plénière du Parlement de la Fédération. Ces mesures seront applicables durant un délai de deux semaines renouvelables.

Des mesures sanitaires renforcées

Il a également été convenu mercredi de renforcer les mesures sanitaires appliquées dans les écoles, notamment concernant l'usage des masques de protection par les enseignants, leur présence en salle des profs, mais aussi l'usage des cantines et des vestiaires. Les consignes en matière d'aération et de ventilation des locaux scolaires seront également renforcées.

Ces nouvelles mesures seront d'application dès la fin des vacances allongées de Toussaint, soit à compter du 12 novembre prochain. Une circulaire ministérielle détaillant l'ensemble de ces mesures sera envoyée mercredi soir vers les écoles. Face aux sérieux problèmes organisationnels rencontrés par plusieurs écoles privées d'enseignants malades ou placés en quarantaine, le ministre a également décidé d'assouplir les conditions pour le remplacement des enseignants.

Les élèves pas en première ligne

Devant les députés, la ministre Désir a rappelé que, à la lumière des chiffres recueillis par l'ONE et les services de médecine scolaire, les écoles ne pouvaient être considérées comme des foyers importants de contamination. Dans l'enseignement fondamental (maternel et primaire), le nombre d'élèves malades est «relativement faible», même s'il est un peu plus élevé dans le secondaire, a-t-elle souligné.

«Le nombre de contaminations survenues à l'école restent très faibles, soit 17%. Cela veut dire que dans 83% des cas (d'enfants ou d'enseignants positifs), ces contaminations ne se sont pas produites à l'école».

Un code couleurs respecté

Fin juin, les trois ministres de l'Education du pays s'étaient accordés sur un régime commun de codes couleurs (vert, jaune, orange et rouge) déterminant les mesures de sécurité à adopter dans les écoles en fonction de l'évolution de la pandémie.

Sur cette base, depuis la rentrée de septembre, l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxeles sont en code jaune (appliqué en cas de propagation «limitée» du virus), lequel prévoit un enseignement en présentiel pour tous les élèves de primaire et de secondaire cinq jours par semaine moyennant certaines mesures (port du masque en secondaire, désinfection régulière des mains, ...).

La semaine passée, la ministre Désir avait décidé, en concertation avec les acteurs de l'école, de maintenir ce code jaune en FWB afin de garantir un maximum d'enseignement en présentiel, tout en décidant de prolonger le congé de la Toussaint de deux jours, jusqu'à l'Armistice.