Fuir une situation violente est une dérogation possible au couvre-feu

Une personne qui fuit une situation de violence est considérée comme en déplacement essentiel, précise mercredi dans un communiqué la secrétaire d'État à l'Egalité des chances Sarah Schlitz (Ecolo). L'interdiction de se trouver sur la voie publique entre minuit et 5h du matin, décidée par le comité de concertation vendredi dernier, ne s'applique pas à ces situations. Cela peut concerner des violences physiques comme psychologiques.
par
sebastien.paulus
Temps de lecture 2 min.

Lors du confinement de mars, une forte augmentation des violences intrafamiliales a été constatée : triplement des appels sur les lignes d'écoute, augmentation des dépôts de plaintes et des interventions policières pour ce motif. Les situations les plus fréquentes concernaient des femmes victimes d'un conjoint violent, des enfants ou adolescents victimes de violences ou d'inceste, de personnes LGBTQIA+ exclues de leur cercle familial, détaille la secrétaire d'Etat.

«La population qui se sentirait en insécurité dans son foyer et souhaiterait fuir son cercle familial doit savoir qu'elle peut être entendue et prise en charge par les forces de police. Nous devons éviter qu'un drame se produise parce que la personne n'a pas osé sortir de chez elle à cause du couvre-feu», fait valoir Sarah Schlitz, qui précise que l'arrêté ministériel organisant ce couvre-feu stipule bien cette dérogation.

La secrétaire d'Etat annonce en outre qu'elle va inviter ses collègues du Conseil des ministres à une réunion d'urgence pour la mise en place d'un plan fédéral de lutte contre les violences intrafamiliales et demander la convocation d'une conférence interministérielle Droits des femmes.

Lire aussi : Une personne sur quatre aurait subi des violences pendant le confinement