Des milliers de personnes ont rendu hommage à Samuel Paty
A Paris, c'est l'emblématique place de la République, épicentre de l'énorme défilé du 11 janvier 2015 après les attentats djihadistes de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, qui a été choisie pour le rassemblement. Pancartes à la main, "Je suis prof", "Non au totalitarisme de la pensée", "Liberté d'expression, liberté d'enseigner", les manifestants ont salué dans le calme la mémoire de cet enseignant, proclamant leur refus de l'obscurantisme et chantant la Marseillaise.
Des milliers d'enseignants dans la rue
"Je suis là comme prof, comme maman, comme Française et comme républicaine", a ainsi déclaré Virginie, 52 ans, une professeure de musique de la région parisienne. D'autres manifestations se sont tenues dans les grandes villes comme Lyon (centre-est), Lille (nord), Strasbourg (est) ou Marseille (sud). Dans la foule, de nombreux enseignants. "Je suis en colère contre l'institution, qui ne nous protège pas assez", s'est exclamé à Lille Lise, professeure de français. Certains manifestants portaient des pancartes où étaient affichées des caricatures de Mahomet publiées par l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.
Hommage national mercredi
Le président Emmanuel Macron a ordonné dimanche des "actions concrètes" rapides contre la propagande islamiste radicale en ligne. Un hommage national sera rendu au professeur mercredi.
Rassemblement devant l'ambassade française à Bruxelles
Quelques dizaines de Français résidant en Belgique, accompagnés de sympathisants, ont rendu dimanche, devant l'ambassade de France à Bruxelles, un hommage silencieux à Samuel Paty.
"Nous portons un message d'unité", a déclaré Boris Faure, à l'initiative de cet hommage. "Nous nous levons contre le fanatisme, l'intolérance et la haine et défendons le droit à la liberté de la presse, donc aussi à la caricature. Nous soutenons les enseignants qui continuent à donner cours, parfois vent debout. Ils doivent susciter le débat, encore, car ils parviennent souvent à convaincre" leurs élèves. Les participants ont déposé fleurs et dessins au pied d'une photo de Samuel Paty portant l'inscription "Assassiné parce qu'il enseignait". Une femme portait également un panneau revendiquant "Je suis enseignante".