Le congé scolaire de Toussaint prolongé jusqu'au 11 novembre

Les acteurs de l'école francophone et la ministre de l'Education Caroline Désir (PS) ont décidé jeudi de prolonger les vacances de Toussaint, prévues normalement du 2 au 6 novembre prochains, jusqu'au 11 novembre inclus.
par
Marie
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Les quelque 800.000 élèves de la FWB et leurs enseignants bénéficieront donc de deux jours de congés en plus. Les cours reprendront le 12 novembre prochain.

La mesure, sollicitée par plusieurs interlocuteurs, est prise dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et vise à permettre au personnel des écoles de souffler un peu.

«Cette idée a clairement du sens vu la situation sanitaire et l'état de fatigue des directions, des enseignants et des autres membres du personnel, mais elle présente divers inconvénients majeurs dont les impacts pédagogiques pour les élèves et la difficulté pour les parents - qui subissent eux-aussi de plein fouet les effets de la crise sanitaire - de trouver des solutions de garde pendant toute une semaine», a souligné la ministre dans un communiqué.

Services de garderie

Pour les parents à qui ce rallongement pourrait poser problème, «des contacts sont en cours pour dégager des pistes de solutions permettant la mise en place de services minimum de garderies sans mobiliser les directions d'écoles et leurs équipes éducatives», a-t-elle précisé.

A l'issue d'un peu moins de deux heures de réunion en visioconférence, il a également été décidé que les écoles resteraient en code jaune, sans renforcement des cours à distance donc pour les années du secondaire.

L'enseignement supérieur avait lui annoncé plus tôt dans la journée qu'il passerait en code orange dès lundi.

La mise en œuvre de réformes suspendue

Par ailleurs, face aux difficultés organisationnelles rencontrées par les écoles et directions d'écoles en raison de la crise sanitaire, les acteurs de l'enseignement ont également convenu jeudi de suspendre temporairement la mise en œuvre de certaines réformes prévues dans le cadre du Pacte pour un enseignement d'excellence.

Cela concerne notamment la suspension, au moins partielle, de l'organisation de la formation en cours de carrière, dont les formations au tronc commun, le report de l'implémentation des nouveaux référentiels du tronc commun (et des dispositifs qui l'accompagnent) à la rentrée 2022, et le report de la réforme du qualifiant et de l'évaluation des membres du personnel.

«Il ne s'agit que d'un report dans le temps de réformes qui ont pour ambition de répondre aux défis fondamentaux de notre système scolaire», insiste la ministre.

Nouvelles réunions

Sur base des décisions qui sortiront vendredi du comité de concertation, Mme Désir prévoit de nouvelles réunions dans les prochains jours pour «retravailler les scénarios correspondant aux actuels codes couleurs, dans la perspective de rencontrer au maximum les intérêts des enfants et des jeunes tout en limitant les impacts organisationnels d'un changement de code pour les écoles et en garantissant la sécurité de toutes et tous».

Mais pour l'heure, il convient de maintenir au maximum les cours en présentiel. «Rien ne remplacera les cours dispensés par un enseignant face à sa classe. L'éducation doit constituer une priorité nationale», défend-elle.

Pas en Flandre

Une prolongation du congé de Toussaint n'est pas à l'ordre du jour en Flandre, a indiqué jeudi le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts.

«Avec l'arriéré scolaire actuel, les dégâts dus à la suspension des cours durant le printemps, nous pouvons utiliser chaque jour d'école à bon escient», a de son côté indiqué le cabinet du ministre N-VA.

Les coupoles de l'enseignement catholique et public (Katholiek Onderwijs Vlaanderen et GO! ) en Flandre ne se sont quant à elle pas prononcées. Le point sera abordé lundi avec M. Weyts lors d'une réunion qui est consacrée à un réexamen du code orange de manière à permettre à plus d'élèves de se rendre à l'école.

Jusqu'à présent, l'enseignement obligatoire en Flandre demeure en code jaune.