Un tiers des Belges utilise des applis pour éviter les embouteillages

Un tiers des conducteurs coincés dans les embouteillages cherchent un itinéraire alternatif sur une application, ressort-il jeudi d'une étude de l'Institut belge pour la sécurité routière Vias. Même s'ils estiment que cela leur fait économiser du temps, le gain est souvent très limité. Les habitants des quartiers où le trafic est dévié peuvent par contre subir des effets indésirables importants.
par
Marie
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Une fois coincé dans un embouteillage, deux conducteurs sur 3 (67%) cherchent un itinéraire alternatif. Mais un sur 3 (32%) utilise pour cela une application sur son smartphone. Les personnes âgées de 18 à 34 ans les utilisent plus souvent (44%), tandis que les plus de 55 ans sont moins nombreux à le faire (18%).

Déplacer le problème

Pour l'institut, ces outils ne sont pourtant pas une solution. Vias souligne que le réseau routier est parfois tellement saturé que le problème ne fait que se déplacer. "Il arrive souvent que les usagers soient guidés par leurs applications dans des endroits comme des zones résidentielles pas du tout appropriées pour accueillir un trafic de transit, ce qui peut entraîner des situations dangereuses."

Le temps gagné, s'il y en a, ne se chiffre souvent qu'à quelques minutes. Pourtant, 79% des conducteurs pensent qu'ils gagnent du temps dans plus de la moitié des cas.

D'autres modes de transport

Presque la moitié des conducteurs belges (47%) vérifient d'une manière ou d'une autre le trafic avant de prendre le volant, en majorité en écoutant la radio, même si les plus de 55 ans en ont plus l'habitude que les jeunes conducteurs. Parmi ces automobilistes avertis, un sur 5 adapte son mode de transport s'il y a des embarras de circulation, en prenant le train ou le vélo. "Ils améliorent ainsi la situation pour les usagers qui n'ont pas de solutions de rechange", encourage Vias.

L'oubli du clignotant

En outre, ne pas utiliser ses clignotants et changer sans cesse de bande de circulation sont les comportements qui agacent le plus les autres conducteurs dans les bouchons (tous les deux 47%). Avec raison pour l'institut, qui observe que plus le nombre de manœuvres augmente, plus les usagers perdent du temps.

"La voiture qui effectue la manœuvre prend la place de deux voitures pendant un certain temps, ce qui réduit la capacité sur la route", explique Vias. "Le chauffeur qui change de bande contraint les autres à freiner, ce qui perturbe la fluidité du trafic." Ce comportement augmente également le risque d'accident.

Le smartphone dans les bouchons

Pour passer le temps, un conducteur sur 7 (15%) prend son smartphone en main. En prenant donc le risque d'être distrait et de mettre plus de temps à redémarrer ou de ne pas voir les motards qui se faufilent. "En Wallonie, près de 3% des conducteurs téléphonent encore avec leur GSM en main dans les embouteillages, phénomène qui n'existe quasi plus en Flandre (0,5%)", déplore Vias.