Le premier homme guéri du VIH est en phase terminale d'un cancer

Timothy Ray Brown, l'Américain initialement connu comme le «patient de Berlin» et qui devint en 2008 le premier homme à guérir du VIH, est en phase terminale d'un cancer, a annoncé son compagnon.
par
Clement
Temps de lecture 2 min.

«Timothy ne meurt pas du VIH, que les choses soient claires», a confié Tim Hoeffgen au militant et auteur Mark King, qui a publié mardi un billet sur son blog et écrit que le couple souhaitait passer par lui pour annoncer la nouvelle. «Le VIH n'a plus été détecté dans son sang depuis qu'il a été guéri. C'est parti. Là, c'est la leucémie. Mon Dieu, je hais le cancer».

Mark King a indiqué qu'il leur avait parlé samedi dernier. Timothy Ray Brown est en soins palliatifs à leur domicile à Palm Springs, en Californie. «Je continuerai à me battre jusqu'à ce que je ne puisse plus me battre», a dit le malade à Mark King par téléphone. Timothy Ray Brown a écrit une page de l'histoire médicale du VIH, le virus qui cause le sida.

De l'anonymat à la vie publique

En 1995, il vivait à Berlin quand il a appris qu'il avait été contaminé par le virus. Puis en 2006, il a été diagnostiqué d'une leucémie. Pour le soigner de la leucémie, son médecin, à l'université de Berlin, a eu recours à une greffe de cellules souches d'un donneur qui avait une mutation génétique rare lui conférant une résistance naturelle au VIH, dans l'espoir que la greffe soigne les deux maladies.

Il fallut deux greffes, des opérations lourdes et dangereuses, mais le pari a réussi: en 2008, Timothy Ray Brown a été déclaré guéri des deux maladies, l'annonce initiale ayant préservé son anonymat comme «patient de Berlin». En 2010, il a accepté de dévoiler son nom publiquement, et est depuis devenu une personnalité publique, s'exprimant dans des interviews et conférences.

«Je suis la preuve vivante qu'il peut y avoir une guérison du sida», a-t-il dit à l'AFP en 2012. «C'est magnifique d'être guéri du VIH». Depuis, une seule autre rémission a été annoncée, en mars dernier, grâce à la même méthode. Il est connu comme le «patient de Londres».