Nouvelles restrictions en Croatie après un pic de contaminations

La Croatie a adopté samedi de nouvelles restrictions dans le but d'infléchir la courbe des contaminations par le coronavirus, alors que ce pays d'Europe centrale a enregistré 979 nouveaux cas au cours des deux dernières semaines et suscite la méfiance de ses voisins.
par
oriane.renette
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Environ 820.000 touristes étrangers, parmi lesquels de nombreux Allemands et Autrichiens, séjournent actuellement sur les côtes croates de la mer Adriatique. Mais le récent rebond de l'épidémie en Croatie a poussé les autorités à adopter de nouvelles mesures, dont la fermeture à minuit des bars, restaurants et boîtes de nuit.

Les discothèques sont en effet pointées du doigt comme principal vecteur de propagation de la maladie. Si un cas positif est relié à un établissement, celui-ci peut être fermé pour une période déterminée.

Les pays voisins se méfient

Depuis le début de l'épidémie, la Croatie a recensé 6.258 infections et 163 décès. Toutefois, après avoir tourné autour de quelques dizaines de nouveaux cas par jour, le nombre de contaminations quotidiennes a grimpé à 180 jeudi, puis 208 vendredi.

Ce pic a poussé l'Autriche à conseiller à ses ressortissants en vacances en Croatie de rentrer au pays avant lundi. L'Italie impose, elle, depuis mercredi un dépistage du coronavirus à tous les voyageurs revenant de Croatie. La Slovénie a également laissé entendre qu'elle pourrait placer son voisin en zone rouge et la Serbie n'autorise sur son sol les étrangers revenant de Croatie que s'ils montrent patte blanche grâce à un test négatif.

Des provinces devenues « zone orange »

Pour leur part, les Affaires étrangères belges classaient encore samedi la Croatie en zone verte, à l'exception des provinces de Osijek-Baranja, de Split-Dalmatie, de Zagreb, de Brod-Posavina et de Vukovar-Syrmie, estampillées orange.

De son côté, Zagreb juge le nombre croissant d'infections "contrôlable" et a justifié l'ouverture précoce et presque totale du pays aux voyageurs par l'importante dépendance économique de la Croatie au tourisme. "Nous acceptons consciemment ce risque et avons décidé de laisser la vie et le tourisme se poursuivre. Sans ce dernier, qui est l'un des secteurs-clefs de la Croatie, la situation aurait été bien pire", a déclaré la ministre de la Santé Vili Beros à la chaîne de télévision RTL vendredi soir.