La Belgique envisage l'utilisation de chiens pour détecter le coronavirus

Le ministère de la Défense envisage, à l'image de ce qui s'étudie à l'étranger, d'utiliser des chiens pour la détection du Covid-19, en les entraînant à détecter, en plus des explosifs, le nouveau coronavirus Sars-Cov-2, une technique qui devrait se révéler plus rapide et tout aussi efficace que les tests PCR.
par
sebastien.paulus
Temps de lecture 2 min.

«D'ici fin décembre, on pourrait avoir douze équipes (chien et maître chien) opérationnelles», a affirmé le capitaine Lange, qui commande l'Unité cynologique Interforces (UCI) de la composante Air de l'armée, lors d'une visite vendredi du ministre de la Défense, Philippe Goffin, au siège de cette unité, située à Oud-Heverlee, au sud de Louvain.

L'UCI regroupe tous les chiens utilisés à différentes fins par la Défense: 172 chiens de patrouille pour renforcer la «garde professionnelle» qui assure la protection des quartiers militaires, six destinés à l'intervention sur les bases aériennes (56 sont prévus à l'horizon 2025) et deux en renfort des policiers militaires (MP), 52 animaux destinés à la détection des explosifs (EDD en jargon) et cinq enfin entraînés à la recherche d'êtres humains vivants.

Une formation adaptée 

«Ce sont les chiens EDD, formés en coopération avec la police fédérale, qui sont les mieux à même d'être engagés dans la détection du Covid-19» dans la transpiration des malades, a expliqué le capitaine Lange au ministre et à sa délégation, en présence d'un journaliste de l'agence Belga.

Ces chiens EDD de la Défense sont dressés pour détecter 20 à 25 types d'explosifs - réels, selon le capitaine Lange - et le Covid ne représenterait qu'une «odeur» supplémentaire à assimiler pour l'animal. La durée de la conversion se limiterait à cinq à dix jours pour le maître chien et son animal.

Lire aussi : À l'aéroport de Dubaï, des chiens pour détecter les passagers infectés par le covid