La communication de Sciensano sur les chiffres en Belgique est-elle trop anxiogène ?

Nous vous l'annoncions mercredi, le taux de reproduction (Rt) du virus est repassé en-dessous de 1 en Belgique et s'établit désormais à 0.985. Le taux de positivité est quant à lui de 2,7%. Dès lors, une question se pose : la communication de Sciensamo est-elle trop anxiogène ?
par
ThomasW
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Au vu du contexte actuel, certains experts n'hésitent pas à remettre en question le concept belge de la bulle de cinq personnes. C'est le cas d'Yves Coppieters, infectiologue à l'ULB. La semaine dernière, il avait critiqué un graphique présenté par le centre de crise pour illustrer l'intérêt du passage de la bulle de 15 à la bulle de 5.

"Une mesure qui n'a pas montré ses effets en termes de preuves scientifiques"

"On nous présente un modèle théorique, rassurant et justificatif de l'effet de cette bulle de 5 par rapport à la bulle de 15, mais c'est une mesure qui n'a pas montré ses effets en termes de preuves scientifiques", avait-il expliqué sur le plateau du journal télévisé de la Une. Selon lui, la bulle de 15 personnes n'avait que peu impacté les hospitalisations, et n'avait rien changé à la mortalité.

"Cette anxiété n'est pas proportionnelle à la situation"

Aujourd'hui, l'infectiologue critique la manière dont Sciensano communique les chiffres de la situation en Belgique. « La manière de communiquer de Sciensano ne peut qu'entraîner un message anxiogène. Et cette anxiété n'est pas proportionnelle à la situation. Ce qu'il faut communiquer, c'est le nombre de cas positifs rapporté au nombre de tests. C'est ça, le vrai reflet de l'épidémie », a-t-il expliqué à nos confères de Sudpresse.

En effet, le taux de positivité, c'est-à-dire le nombre de tests positifs sur l'ensemble des tests réalisés, était mercredi de 2,7% en Belgique. Le taux le plus élevé est à Anvers, avec 5,3%, suivi de Bruxelles (3,7%) et de Liège (3,4%).