Un Belge raconte le chaos qu'il a vécu lors de l'explosion à Beyrouth
"J'ai cru à un bombardement"
"On aurait dit des avions de chasse à basse altitude, j'ai cru à un bombardement. J'ai d'abord entendu un bruit ressemblant à un avion à réaction. Après cela, une petite explosion a retenti. Un épais panache de fumée s'est alors levé", explique le jeune homme. "J'ai d'abord poussé Nathalie sous la grande table à manger."
Mais Anthony comprend vite qu'il faut s'en aller, embarque son passeport et de l'argent, puis sort pour constater les dégâts et le chaos qui règne dans la ville. "Personne ne savait ce qui se passait, tout le monde paniquait", précise-t-il. Le bal des sirènes s'ouvre et sera incessant pendant plusieurs heures. "Mes beaux-parents étaient convaincus que nous étions morts. Il n'y avait pas d'autre moyen, nous sommes à 200 mètres du port dans le plus haut bâtiment."
Des victimes dans la tour d'Anthony
10 résidents du bâtiment dans lequel se trouvait l'appartement d'Anthony sont décédés. "Le fait que nous vivions à l'arrière était notre salut", confie le jeune homme. "Chez mon voisin, il n'y avait pas de balcon, c'était un trou. Les portes coulissantes ont été complètement soufflées. Heureusement, il n'était pas à la maison."
Au total, 137 personnes, dont deux Belges, au moins sont décédées et plus de 5.000 personnes ont été blessées par cette tragique explosion. Plus de 300.000 personnes sont désormais sans-abri.