"La deuxième vague peut être un drame qui va dépasser de loin ce qu'il s'est passé", alerte Jan Stroobants

Devant l'augmentation importante des cas de coronavirus en Belgique ces derniers jours, le docteur Jan Stroobants tire la sonnette d'alarme. Selon lui, si les mesures ne sont pas respectées à la lettre, on se dirige vers une deuxième vague qui pourrait être encore plus dévastatrice que la première. 
par
sebastien.paulus
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Entre le 24 et le 29 juillet, la Belgique a atteint une moyenne de 490,7 cas recensés par jour. Le nombre d'admissions à l'hôpital progresse aussi avec une moyenne de 25 par jour, en progression de 84% par rapport à la semaine précédente. S'il est encore impossible de savoir si les mesures prises lors du dernier Conseil national de sécurité ont un impact sur la courbe, Jan Stroobants se montre particulièrement inquiet.

En effet, le chef des urgences à l'hôpital ZNA Middelheim explique que les cas sont beaucoup plus répartis dans la population que lors de la première vague. Dans une interview livrée au quotidien flamand "Het Laatste Nieuws", il a confié: "Lors de la première vague, nous avons eu tout en une fois. Le retour des vacances au ski, des fêtes de carnaval… Cette fois, le virus s'est, à partir du moment où on a abandonné certaines restrictions, reparti de manière plus diffuse dans la population."

La crainte d'une seconde vague est réelle 

"La première vague était explosive, mais contenue. Cette fois, elle est plus progressive, et plus large. La seule chose qui peut nous sauver, c'est le respect des mesures en place. Nous avons encore notre destin en main, mais il faut que tout cela soit respecté scrupuleusement. S'il y a trop de fuites, il faut s'attendre à un drame qui va dépasser de loin ce qu'il s'est passé lors de la première vague", poursuit l'expert.

Quand il parle de fuites, il pense notamment aux fêtes privées qui peuvent s'organiser dans le domaine privé, notamment chez les plus jeunes: "Ça me fait très peur. Si tout le monde avait respecté les mesures en juillet, il n'y aurait pas eu de problème…" Le docteur ne se sent pas prêt à affronter une seconde vague: "Nous avons tant demandé à ces personnes… On leur a demandé des choses inhabituelles, qui ont un impact psychique sérieux. Et beaucoup n'ont pas encore eu le temps de récupérer de ça…"