Trois fausses bonnes idées sur la lutte contre la pollution plastique

Les organisations Surfrider Europe et Rethink Plastic ont lancé la campagne « Break the plastic wave » et mettent en garde contre les fausses bonnes idées fréquemment relayées comme solutions pour lutter contre la pollution plastique.
par
ThomasW
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À l'occasion du lancement de la campagne « Break The Plastic Wave », la fondation Surfrider Europe a listé trois fausses bonnes idées sur le plastique qui sont à son goût « trop souvent relayées comme étant les solutions pour lutter contre ce fléau des temps modernes ».

Fausse idée numéro 1 : le recyclage est LA solution

Certaines personnes estiment qu'il est acceptable d'acheter une bouteille en plastique car elle se recycle. Si le recyclage est une bonne idée, il est illusoire de penser qu'il sauvera la planète de toutes les déchets plastiques jetés chaque jour, estime Surfrider. « Il est impossible, aujourd'hui, de recycler tous les plastiques produits. Pourquoi?? Tout d'abord parce qu'il existe trop de plastiques différents, eux-mêmes mélangés à d'autres matières, leur recyclage est donc rendu trop complexe. Ensuite, parce que malheureusement, recycler certains plastiques, ce n'est pas rentable… », explique la fondation en précisant qu'un grand nombre d'industriels préféraient le plastique vierge, qui coûte bien moins cher.

Enfin, Surfrider considère que les quantités de plastique sont devenues bien trop importantes et qu'il est illusoire de penser que l'on peut tous les recycler. La vraie bonne idée est donc de limiter sa consommation de plastique.

Fausse idée numéro 2 : le bioplastique

Selon certains industriels, le bioplastique se dégraderait plus facilement et aurait donc un faible impact sur l'environnement. Une fausse bonne idée selon Surfrider qui estime que les plastiques bio-sourcés et biodégradables n'ont de bio que le préfixe et provoquent des dégâts majeurs sur l'environnement. Pour l'organisation, la bonne idée n'est pas de remplacer un plastique par un autre mais de privilégier le réutilisable et le vrac.

Fausse idée numéro 3 : Croire qu'on pourra un jour nettoyer tout le plastique de l'océan

Certains ont encore l'espoir de nettoyer et faire disparaître tout le plastique des océans. Mais avec 8 millions de tonnes de plastique qui finissent chaque année dans les océans, « il est irréaliste de croire que l'on pourra un jour tout nettoyer », selon Surfrider. La quantité de microplastique et de plastique dans les profondeurs des océans rend cette mission encore plus complexe. Pour la fondation, la vraie bonne idée est d'agir à la source du problème et de limiter sa consommation et sa production de plastique.

Découvrez toutes les fausses et les vraies bonnes idées pour lutter contre la pollution plastique dans cette présentation créée par Surfrider Europe.