Des animaux maltraités sauvés par une ASBL à Péruwelz

L'ASBL «Animaux en Péril» a été sollicitée, vendredi, par la police de Péruwelz pour la prise en charge de plusieurs animaux vivant dans de pénibles conditions d'hygiène. «Le propriétaire des animaux s'est rebellé et un policier a été légèrement blessé durant l'intervention», indique le parquet de Tournai.
par
sebastien.paulus
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«Au total, un bouc, quatre lapins, deux cochons d'Inde et un pigeon ont été saisis», a précisé Eric Delhaye, procureur du roi de division à Tournai. Outre «l'aspect administratif de l'infraction, qui est du domaine du bourgmestre», l'homme sera également poursuivi par le parquet, ayant légèrement blessé un policier lors de l'intervention de la police. Il sera probablement poursuivi pour coup(s) à un représentant de la force publique, dans l'exercice de ses fonctions, éventuellement avec une incapacité de travail.

La police est intervenue à la suite d'une plainte de l'association «Animaux en péril». Sur les lieux, l'équipe du refuge et la police ont été interpellées par l'insalubrité des lieux. L'habitation était jonchée de déchets et d'objets en tout genre. Des déjections d'animaux recouvraient le sol. En inspectant les lieux, les soigneurs professionnels ont découvert dans le fond d'une petite habitation, un jeune bouc attaché, sans espace extérieur. Dans la pièce de vie des propriétaires, des lapins, deux cochons d'Inde ainsi qu'un pigeon ont été retrouvés dans des cages de transport d'animaux empilées.

Les animaux sauvés

Une saisie immédiate des animaux a été ordonnée par le bourgmestre Vincent Palermo (MR). «Arrivés au refuge d'Animaux en Péril, à Meslin-l'Evêque (Ath), les animaux ont été installés dans un environnement confortable où ils pourront recevoir les soins nécessaires à leur rétablissement. L'embonpoint de l'ensemble des rescapés est correct mais ils devront recevoir des traitements antiparasitaires», indique l'association.

La police a dressé un procès-verbal pour infraction au code wallon du bien-être animal. Les propriétaires pourront être poursuivis au pénal ou administrativement. Si le parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer les propriétaires devant le tribunal correctionnel. Ceux-ci risquent de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s'élever à un million d'euros. Si le parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu'à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d'animaux.

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