Une virologue chinoise affirme que Pékin l'a empêchée de sauver des vies

Li-Meng Yan, une virologue de Hong-Kong ayant mené des recherches sur le coronavirus, affirme que son travail a été censuré par Pékin. Les autorités chinoises auraient volontairement supprimé des preuves que le coronavirus peut être transmis entre humains. 
par
sebastien.paulus
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Une virologue chinoise raconte que de nombreuses vies auraient pu être sauvées si son travail n'avait pas été censuré par les autorités locales. Lorsqu'elle avait présenté les conclusions de ses recherches, son supérieur l'avait prévenue de ne pas "franchir la ligne rouge", de se taire et d'être prudente.

Le Parti communiste chinois aurait même, avec la complicité de certains universitaires, supprimé des preuves que le virus pouvait être transmis entre humains, en décembre dernier. "J'attends de dire tout ce que je sais, de fournir toutes les preuves au gouvernement américain", a-t-elle indiqué.

Une fuite vers les Etats-Unis

Car depuis qu'elle s'est ouvertement exprimée à propos des pratiques de Pékin, la spécialiste a fui la Chine pour les Etats-Unis, par peur des représailles. La scientifique faisait partie des premières personnes à enquêter sur les cas de coronavirus à Wuhan. Elle devait alors mené enquête "secrète" sur un virus "semblable au SRAS".

"La raison pour laquelle je suis venue aux Etats-Unis est que je veux dire la vérité. Si je le dis à Hong Kong, je serais immédiatement enlevée et tuée", a-t-elle affirmé à Fox News, avant de poursuivre: "Je dois me cacher parce que je sais comment ils traitent les dénonciateurs. Ils veulent faire taire les gens s'ils veulent révéler la vérité, non seulement sur le coronavirus, mais aussi pour les autres choses qui se passent en Chine".

"Nous devons rechercher les vraies preuves et les obtenir parce que c'est un élément clé pour arrêter cette pandémie. Nous n'avons pas beaucoup de temps", a-t-elle conclu.