Le masque sera obligatoire en France dans deux semaines

Masque obligatoire dans les lieux clos à partir du 1er août, plan de relance industriel et écologique, priorité aux jeunes: le président français Emmanuel Macron a décliné mardi plusieurs mesures face à la crise économique et sanitaire, après avoir présidé une cérémonie du 14 Juillet au format réduit.
par
Camille
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Le port obligatoire du masque, «on le fait dans les transports, ça marche très bien, mais c'est un peu erratique dans les lieux publics clos, ça veut dire qu'il faut que les choses s'organisent», a déclaré le président français en renouant avec l'exercice de l'interview présidentielle, sur TF1 et France 2. Le chef de l'État a mis en garde contre une épidémie qui «repart un peu», en affirmant «nous serons prêts» en cas de «recrudescence» de l'épidémie du coronavirus avec des «stocks et des approvisionnements sécurisés». La possibilité de se faire tester sans ordonnance sera ainsi généralisée.

Au-delà de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a évoqué «entre 800.000 et un million de chômeurs de plus à l'horizon du printemps 2021» et promis un «plan de relance massif», à la fois «industriel», écologique, local, culturel et éducatif» d'au moins «100 milliards €», qu'il a qualifié d'"investissements légitimes" sur lesquels il espère «un retour». Le président de la République a encore expliqué que la dette liée au Covid-19 serait «mise de côté» et amortie sur le «très long terme».

L'attente d'une relance européenne

Le plan de relance, qui doit comprendre un volet écologique important avec notamment un plan massif de rénovation des écoles et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), sera financé par des aides européennes, dans le cadre du plan de relance que la France espère voir adopter par les 27 pays de l'UE, et par un endettement.

Élu en mai 2017, Emmanuel Macron s'était jusqu'alors refusé à se plier à l'interview du 14 juillet. Mais, confronté à une impopularité certaine, et après une crise qui a selon lui «profondément bouleversé et traumatisé» le pays, il s'est prêté aux questions-réponses pendant plus d'une heure, en faisant une sorte de mea culpa: «Les gens se sont mis à détester ce président qui voudrait tout réformer pour que ce ne soit que les meilleurs qui puissent réussir», «ça n'est pas mon projet mais le jeu des maladresses, parfois des phrases sorties de leur contexte», a-t-il fait valoir.