Une pollution sans précédent à cause des incendie en Arctique

Le mois de juin 2020 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, à égalité avec juin 2019. Les chaleurs record en Arctique provoquent d'importants incendies, eux-mêmes à l'origine d'une pollution atmosphérique record.
par
Camille
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Une équipe de scientifiques européens du service Copernicus estime que les incendies du mois de juin en Arctique ont libéré plus de gaz à effet de serre dans l'atmosphère qu'au cours de tout autre mois en 18 ans d'observations.

Selon Copernicus, ces feux ont provoqué l'émission de 59 mégatonnes de CO2 dans l'atmosphère, contre 53 mégatonnes en juin 2019. L'année 2019 était déjà «très inhabituelle», souligne Mark Parrington. Celui-ci craint une activité «intense» dans les semaines qui viennent en raison des températures et de sols moins humides que la normale. «Des températures plus élevées et des conditions de surface plus sèches offrent des conditions idéales pour que ces feux brûlent et persistent aussi longtemps sur une si grande surface», prévient-il.

Des conséquences sur le réchauffement climatique

L'Arctique se réchauffe au moins deux fois et demie plus vite que le reste de la planète. En libérant une telle quantité de CO2, ces feux contribuent au réchauffement de la planète. Ils risquent également d'accélérer la fonte du permafrost, cette partie du sol qui reste gelée en permanence et contient d'importantes quantités de gaz à effet de serre (notamment de méthane, un gaz bien plus puissant que le C02 en terme de réchauffement climatique).

Les scientifiques du Centre européen notent également que si les incendies font partie de l'écologie de l'Arctique, la taille et l'intensité des feux des deux dernières années sont «préoccupantes».