La sp.a pose ses conditions pour envisager une reprise des discussions

Les socialistes flamands ne ferment pas définitivement la porte à la coalition «Arizona» mais posent trois préalables à la reprise des discussions, a fait savoir mercredi la cheffe de groupe du sp.a au Parlement flamand Hannelore Goeman sur Bel RTL.
par
sebastien.paulus
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Lundi, les présidents des trois partis qui composent l'actuel gouvernement fédéral, Georges-Louis Bouchez (MR), Joachim Coens (CD&V) et Egbert Lachaert (Open Vld), souhaitaient organiser une première réunion plénière avec la N-VA, le cdH et le sp.a. Elle n'a pas pu se tenir lundi, après les refus successifs des socialistes flamands et du cdH de s'y rendre. Le ton est monté entre les potentiels partenaires, exception faite des nationalistes flamands de la N-VA, restés muets.

Mardi, le président du cdH Maxime Prévot a été reçu pendant plus de trois heures par le trio d'informateurs. Le sp.a n'a plus été convié depuis lors. Les socialistes flamands ne ferment toutefois pas définitivement la porte à la formule «Arizona».

«Tout est une question de contenu et on veut parler de ce contenu», a expliqué Hannelore Goeman sur Bel RTL. «Mais nous n'avons obtenu aucun engagement ni garanties structurelles. Nous attendions ces garanties avant une réunion plénière.»

Trois domaines visés

Le sp.a réclame des garanties sur papier sur trois exigences de base, qui font partie de son «New Social Deal» : des mesures en faveur du pouvoir d'achat (augmentation des bas salaires, des pensions), des investissements structurels dans le secteur des soins de santé (au-delà des 600 millions € déjà mobilisés par le fédéral) et une «fiscalité plus juste», incluant une contribution plus importante des grands revenus.

«On a besoin de ces garanties avant de s'asseoir autour de la table à six. Dès que l'on reçoit un retour sur ces garanties, oui, on y va», a ajouté Hannelore Goeman.

La présence des socialistes francophones du PS n'est pas mentionnée comme préalable par le sp.a. «On n'est pas marié avec le PS», a lancé la cheffe de groupe, jugeant toutefois «bizarre» que le trio Bouchez-Coens-Lachaert n'ait pas reçu le président du PS Paul Magnette.

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