VIDEO. La police néerlandaise découvre une prison clandestine avec une salle de torture

Une opération à grande échelle, menée conjointement par les polices française et néerlandaise, a permis la découverte d'une prison clandestine dans plusieurs conteneurs maritimes. Celle-ci était composée de cellules mais aussi une salle de torture. 
par
sebastien.paulus
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La découverte d'une prison clandestine a été faite à Wouwse Plantage, un village situé de l'autre côté de la frontière belge. Celle-ci était composée de conteneurs maritimes, aménagés en salle de torture et en cellules, le tout se situant dans un entrepôt.

Un réseau criminel infiltré

A l'origine, les autorités françaises et néerlandaises ont infiltré, puis démantelé un réseau mondial de communications cryptées nommé EncroChat, ce qui leur a permis de découvrir l'existence de cette prison. En effet, l'analyse des messages envoyés sur ce réseau a permis aux enquêteurs de prendre connaissance de ces activités criminelles.

Le ministère public néerlandais déplore l'existence de six conteneurs qui servaient de cellules, ainsi qu'un septième qui servait de salle de torture. Dans ce dernier, la police a découvert un fauteuil de dentiste sur lequel une personne pouvait être attachée, ainsi que des sécateurs, des tondeuses, des scies, des scalpels, des pinces, des menottes, du ruban adhésif, des cagoules et des sacs en coton - à mettre probablement sur la tête des victimes.

"Une image très choquante"

"L'image de ces conteneurs maritimes est glaçante et très choquante. Les pièces étaient recouvertes de plaques insonorisantes. Dans chacune des cellules, des menottes avaient été placées au plafond et au sol pour maintenir une personne debout, les bras levés", a expliqué le ministère public. Il semblerait que les criminels se soient fait passer pour des policiers, puisque l'un des conteneurs disposait d'uniformes de police, de gilets pare-balles et de gyrophares.

Dans le cadre de cette enquête, six homme ont été arrêtés à leurs domiciles, où les autorités ont trouvé pas moins de 25 armes. Ils viennent de La Haye, Rotterdam, Spijkenisse, Utrecht, Nieuwegein et Lexmond. Ces six personnes sont soupçonnées de préparation d'enlèvement, de prise d'otages, de sévices graves et d'extorsion et de participation à une organisation criminelle.  La chambre du conseil du tribunal d'Amsterdam a ordonné ce lundi 7 juillet leur détention pour 90 jours.