50% de poissons en plus dans le nord-est de l'Atlantique depuis 2003
«Les chiffres indiquent également que les grands segments de flotte sont devenus très rentables ces dernières années, ce qui s'est traduit par une hausse des salaires», a fait valoir le commissaire à la Pêche, Virginijus Sinkevicius, dans une communication annuelle de l'exécutif, sur la base des données de 2018. «Les performances économiques de la flotte de l'Union se maintiennent à un très bon niveau, avec un bénéfice net d'environ 1,4 milliard et une marge bénéficiaire nette moyenne de 18% en 2018», selon le commissaire européen.
Mais des difficultés subsistent, notamment parce que les projections pour 2020 restent très incertaines en raison des effets de la crise liée au coronavirus. Par ailleurs, en Méditerranée et en mer Noire, la plupart des stocks sont toujours surexploités. «Cela est largement dû à la nature multispécifique de ces pêches, au fait que plusieurs stocks halieutiques sont partagés avec des pays tiers et au faible nombre de stocks évalués chaque année par des organismes scientifiques», selon la Commission. Dans les bassins maritimes de l'Atlantique, certains stocks sont toujours surexploités ou restent en dehors des limites biologiques de sécurité.
Depuis deux ans prévaut une obligation de débarquement: en vue de la conservation des stocks de poissons, les navires de l'UE sont tenus de ramener à terre tous les poissons qu'ils capturent plutôt que de les rejeter en mer s'ils dépassent le quota de captures qui leur a été attribué. Le but est de limiter au maximum le rejet de poissons non désirés, en vue de soutenir les stocks et de rendre les captures plus sélectives. Mais la mise en uvre de cette obligation demeure un sujet de préoccupation pour la Commission. Celle-ci a donc exhorté les États membres à opérer plus de contrôles. Elle-même travaille sur un système révisé qui facilitera l'utilisation d'outils tels que les systèmes de surveillance électronique à distance.