Pendant ce temps, de riches touristes continuent de chasser l'ours polaire

De riches touristes adeptes de sensations fortes n'hésitent pas à poser fièrement devant leurs trophées de chasse. Rhinocéros, lions, girafes, etc., tout y passe. Mais aussi l'ours polaire, comme le rappelle le WWF. Une espèce déjà en déclin à cause du réchauffement climatique.
par
Pierre
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D'après l'ONG World Wildlife Fund, il ne resterait en effet qu'entre 20.000 et 25.000 ours polaire à l'état sauvage dans le monde. En cause, la fonte des glaces due au réchauffement climatique et qui réduit fortement son habitat naturel, mais aussi la chasse.

Des entreprises canadiennes et américaines proposent en effet aujourd'hui encore des 'safaris' où l'on peut, moyennant finance, traquer jusqu'à l'épuisement ce grand prédateur.

La Norvège a décidé d'interdire totalement la chasse à l'ours polaire. Des pays comme la Russie, le Canada ou encore les Etats-Unis, ont maintenu l'autorisation de chasser, via des licences spéciales, aux Inuits afin de se fournir en peau et en nourriture. Mais certaines de ces licences ont été vendues à des sociétés touristiques.

D'après le WWF, près de 5.000 spécimens auraient disparu ces dernières années. Malgré cela, des tour-opérateurs comme Worldwide Trophy Adventures ou Ameri-Cana Expeditions propose, pour 40.000 €, 10 jours de chasse dans le grand nord, équipement compris. Certains sociétés proposent même une deuxième chance gratuite aux clients qui reviendraient bredouille.

"Tout le monde sait que l'ours blanc est en grand danger", explique Eduardo Gonçalves, du collectif Ban Trophy Hunting. "Si nous voulons qu'il survive, il faut arrêter ce massacre. L'espèce doit déjà faire face au changement climatique, à la pollution, à la disparition de son habitat et n'a vraiment pas besoin d'une menace supplémentaire."