Le Covid-19 a favorisé les dons aux associations

La crise sanitaire du coronavirus a encouragé les dons aux associations, notamment chez les hauts revenus, dont 82% comptent donner davantage cette année, selon une étude Ipsos publiée jeudi par la fondation Apprentis d'Auteuil.
par
Clement
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Cette enquête sur "la solidarité à l'épreuve du coronavirus" révèle qu'un Français sur quatre (26%) a effectué un don d'argent à un organisme caritatif ou à des associations, depuis le début de l'année 2020. Plus précisément pendant la crise sanitaire du coronavirus, les dons aux associations ou à des cagnottes en ligne ont mobilisé 10% des Français.

Selon les chiffres d'Ipsos, l'épidémie a incité les hauts revenus à davantage de générosité: 82% déclarent qu'ils vont donner davantage en 2020. Une majorité de Français (51%) pense donner le même montant qu'en 2019, 25% ont l'intention de donner plus, contre 18% qui pensent donner moins, compte tenu de l'incertitude économique souligne Ipsos dans son baromètre.

Retard de 700.000€

Le don moyen en 2019 était de 300 euros. Chez les ménages les plus aisés, le don moyen est de 2.140 euros et 65% d'entre eux déclarent donner plus de 1000 euros. "Ce baromètre est optimiste", reconnaît Stéphane Dauge, directeur de la communication et de la collecte de la fondation Apprentis d'Auteuil, en espérant toutefois que cette expression de générosité se concrétise.

De fait, la fondation, qui accompagne 30.000 jeunes en difficulté, accuse un retard de 700.000 euros de dons par rapport à l'année dernière, constate-t-il. L'enfance et l'éducation arrivent en 3e position des causes pour lesquelles les hauts revenus vont donner en 2020, devant la santé et la recherche médicale et l'aide aux personnes démunies.

M. Dauge a en outre regretté que seul un Français sur quatre (27%) sache que le plafond de déduction des dons aux associations permettant d'avoir une réduction de 75% sur l'impôt sur le revenu a été relevé de 552 euros à 1.000 euros pour l'année 2020.

Une information "pas convenablement parvenue jusqu'aux Français", qui pourrait pourtant "les inciter à faire des dons plus importants". Pour ce baromètre sur la générosité des Français, 1.500 personnes, dont 500 ayant un revenu annuel net supérieur ou égal à 120.000 euros, ont été interrogées sur internet entre le 19 et 28 mai selon la méthode des quotas.