Voici pourquoi ce n'est pas demain que nous nous débarrasserons du coronavirus
Il y a tout d'abord la question de la vaccination. Fin mai, les patrons de l'industrie pharmaceutique se disaient optimistes quant à la mise au point d'un vaccin d'ici la fin de l'année. Mais les processus de production et de distribution se heurtent à des "défis colossaux" qui risquent de ralentir l'arrivée du vaccin.
Immunité collective et croisée
Et si un vaccin n'est pas trouvé (ou n'arrive pas tout de suite), certains mettent tous leurs espoirs dans l'immunité collective. Mauvaise nouvelle pour eux, seulement 4,7% des personnes donnant leur sang ont développé des anticorps au coronavirus en Belgique, a annoncé il y a quelques jours Sciensano. Ce taux n'a plus augmenté depuis les données recueillies fin avril, ce qui signifie qu'il n'est toujours pas question de parler d'immunité collective.
Comme le rapporte le Huffington Post, une autre piste positive est celle de l'immunité croisée, c'est-à-dire que des personnes pourraient être immunisées au Covid-19 grâce à une infection par un précédent coronavirus. Malheureusement, l'OMS a récemment déclaré qu'il n'y avait aucune preuve d'immunité croisée dans le cas du Covid-19. Interrogé par RTL, Marius Gilbert, un des dix experts belges chargés de travailler sur la crise de coronavirus, allait dans ce sens. Même si, selon lui, c'est une "piste très intéressante pour essayer de comprendre les mécanismes par lesquels il pourrait y avoir une protection dans la population".
Vers une endémie ?
Reste la possibilité que le virus disparaisse temporairement pour réapparaître plus tard, en fonction des saisons notamment. Dans ce cas, on parle d'endémie. Dans le monde, plusieurs endémies représentent encore un problème de santé publique. C'est notamment le cas du paludisme ou de la tuberculose.