Trois mois de prison pour avoir craché sur des passants en pleine épidémie

Le tribunal correctionnel de Namur a condamné jeudi Michaël S., un sans-abri qui avait craché sur des passants, à une peine de prison de 3 mois et à 50 € d'amende, peine assortie d'un sursis d'un an.
par
oriane.renette
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Dans son jugement, le tribunal souligne que le prévenu était en colère et agissait de façon menaçante envers les passants. Sa salive étant potentiellement dangereuse dans le contexte de l'épidémie de Covid-19, les préventions ont été déclarées établies.

En état d'ivresse

Les faits se sont déroulés avenue Jean Materne le 30 mars dernier. Ivre, Michaël S., né en 1965, urinait à l'arrière d'une friterie quand un passant l'a interpellé sur son comportement. Le sans-abri s'est alors emporté, lui a craché dessus puis a repris sa route en crachant à plusieurs reprises sur des passants.

Questionné sur son comportement, il a reconnu qu'il était ivre au moment des faits mais qu'il ne crachait pas particulièrement en direction des gens, précisant qu'il n'avait aucun symptôme du Covid-19.

Privé de liberté, il avait été relâché mais avait été cité à comparaître devant le tribunal correctionnel dans le cadre d'une procédure accélérée.

« Une peine symbolique »

Vu le contexte lié au coronavirus, le substitut Delannay avait réclamé le 15 avril une peine symbolique d'un an de prison et une amende laissée à l'appréciation du tribunal. Si les faits avaient été initialement qualifiés de "tentative d'empoisonnement", ils ont été requalifiés en "diffusion d'une substance donnant l'impression d'être dangereuse". La substance en question étant la salive du prévenu.

Le prévenu contestait le fait d'avoir craché sur des passants et confirmait le fait qu'il ne voulait pas faire croire qu'il était porteur du virus.