Enseignement : un préavis de grève du 2 au 5 juin déposé par la CGSP

La CGSP-Enseignement annonce vendredi qu'elle a déposé un préavis de grève couvrant toute action de ses affiliés du 2 au 5 juin. Elle exige en outre de la ministre de l'Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir, le report de la reprise des cours au 8 juin au plus tôt.
par
oriane.renette
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Le comité de concertation avait décidé mercredi d'autoriser le retour à l'école de toutes les maternelles dès le 2 juin et des primaires le 8 juin.

Pour la CGSP-Enseignement, cette décision "témoigne d'un mépris sans nom du travail accompli par les personnels de l'enseignement", qui ont "donné de leur personne afin de rencontrer chacun des critères de sécurité" pour une reprise partielle des cours en présentiel en toute confiance.

Le syndicat socialiste s'insurge notamment contre le "manque de temps" auquel les équipes éducatives doivent faire face. "Il est impensable de s'adapter à un nouveau fonctionnement assurant la sécurité des élèves et des membres du personnel de l'enseignement en l'espace de deux jours ouvrables. L'organisation d'une rentrée prend du temps et particulièrement en période de pandémie", épingle-t-il.

"Manque de courage politique"

La CGSP dénonce également une "situation incompréhensible", alors que les directives du Conseil nationale de Sécurité laissaient penser qu'une reprise des cours aurait pu être envisagée à partir du 8 juin. "Nous ne comprenons pas la précipitation dont fait preuve le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en choisissant de ne pas suivre les recommandations fédérales et, donc, de ne pas attendre que soient portés à notre connaissance les effets des premières mesures de déconfinement", argue le syndicat.

Enfin, la CGSP épingle le "manque de courage manifeste des autorités politiques". "La ministre de l'Enseignement francophone a décidé de ne pas assumer la responsabilité de sa décision en la faisant reposer sur les Pouvoirs Organisateurs, qui doivent prendre dans l'urgence la décision de rouvrir ou non leurs écoles pour les élèves concernés sans disposer d'une liste reprenant les conditions de sécurité devant être rencontrées", souligne l'organisation syndicale.

Des moyens pour le personnel ouvrier

De son côté, la CSC a rappelé la fonction essentielle du personnel ouvrier (qui veille à l'entretien des locaux et sanitaires des écoles), mais dont le rôle est pourtant "sous-estimé par les autorités".

"Nous demandons dès lors que celles-ci s'engagent à débloquer des moyens suffisants pour que les écoles puissent organiser le travail des ouvriers correctement sans les tuer à la tâche", réclame Gaëtan Stas, secrétaire général de la CSC Alimentation et Services. "Nous demandons également aux écoles d'organiser au plus vite des concertations avec les ouvriers" afin que ceux-ci puissent réaliser leur travail dans des conditions acceptables.