Twitter signale un tweet de Donald Trump comme trompeur, une première

Twitter a ajouté une mention «vérifiez les faits» à deux tweets de Donald Trump qui affirmait que le vote par correspondance était nécessairement «frauduleux». Il s'agit là d'une première, alors que les réseaux sociaux sont souvent accusés de laxisme dans leur traitement des propos tenus par des dirigeants.
par
Camille
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«Ces tweets contiennent des informations potentiellement trompeuses sur le processus de vote et ont été signalés pour fournir du contexte additionnel sur le vote par correspondance. Cette décision a été prise en accord avec l'approche que nous avons présentée plus tôt ce mois-ci», a annoncé un porte-parole de Twitter après l'ajout d'une mention invitant à vérifer la véracité du tweet.

Il y a deux semaines, Twitter a renforcé ses règles pour lutter contre la désinformation sur la pandémie, en élargissant les types de messages qui pourront être signalés aux utilisateurs comme potentiellement «trompeurs» ou «controversés». C'est la première fois que Twitter applique ses règles au président américain.

«Il n'y a PAS MOYEN (ZERO !) que le vote par correspondance soit autre chose que substantiellement frauduleux» a écrit le président américain dans le tweet incriminé. «Le gouverneur de la Californie est en train d'envoyer des bulletins de vote à des millions de personnes. Tous ceux qui vivent dans l'Etat, peu importe qui ils sont ni comment ils sont arrivés là, vont en recevoir. Ensuite des professionnels vont leur dire, à ces gens qui sont nombreux à n'avoir même jamais pensé à voter avant, comment et pour qui voter. Ce sera une élection truquée», a-t-il continué.

Colère de Trump

Cette décision a mis le président américain dans une colère noire. Dans une nouvelle tirade, il s'en prend à Twitter, qu'il accuse de remettre en cause la liberté d'expression et de vouloir jouer un rôle dans l'élection à venir en novembre prochain.

Les réseaux se voient régulièrement reprochés d'appliquer des politiques à deux poids deux mesures dans leur lutte contre la désinformation. Facebook, notamment, a pris la décision controversée de ne pas soumettre au «fact-checking» par des tiers (vérification des faits) les propos tenus par des personnalités politiques. Twitter, de son côté, a réglé une partie du problème en interdisant les publicités à caractère politique.