Piéger les chats à plus de 300 m des maisons : l'idée choc du patron des chasseurs français

En France, le président de la Fédération nationale des chasseurs a fait part de son idée pour résoudre la problématique des chats qui « détruisent la biodiversité ».
par
ThomasW
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Ce n'est pas nouveau : les chats sont un véritable danger pour les écosystèmes et pour la biodiversité. Chaque année, ils sont responsables de la mort de milliards d'oiseaux et de petits mammifères. L'union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) n'hésite d'ailleurs pas à classer le chat parmi les espèces agressives et nuisibles. Il faut dire qu'en Australie, par exemple, les chats errants tuent plus d'un million de reptiles par jour et la survie de nombreuses espèces est menacée.

 

Piéger les chats se trouvant à plus de 300 m des maisons

Chez nous aussi les chats font des dégâts. L'an passé, un responsable de parcs royaux en Angleterre avait soumis l'idée que les chats domestiques soient obligatoirement gardés à l'intérieur des maisons afin de les empêcher de tuer des oiseaux. En France, c'est le président de la Fédération nationale des chasseurs qui vient de donner son avis sur la question. Willy Schraen a estimé qu'il faudrait piéger les chats se trouvant « à plus de 300 mètres de toute habitation ».

 

« Le chat tue bien plus d'animaux que les chasseurs »

« À un moment, on va devoir finir par agir sur le chat. Le chat tue bien bien plus d'animaux que les chasseurs. Ce n'est même pas à comparer mais il faut trouver une solution pour le chat et effectivement le piégeage à plus de 300 m de toute habituation serait une bonne chose », a-t-il déclaré lors d'un entretien avec le site Chassons.com. Ces déclarations ont choqué de nombreuses personnes.

Le président des chasseurs français a bien conscience que son idée ne va pas plaire à tout le monde. Évoquant le contexte anti-chasse qui existe actuellement en France, il a estimé que « si on piège les chats, je ne vous dis pas à quoi ça va ressembler mais le chat est en train de détruire la biodiversité ».

Interrogé par BFMTV par ce qu'il entendait par « piégeage », Willy Schraen a précisé ses propos : « C'est juste de la capture, l'objectif, ce serait juste d'attraper les chats, explique-t-il. On les appâte et ils rentrent dans une cage grillagée. Les mairies pourraient ensuite remettre les animaux pris à la fourrière ou la SPA ».

Des opposants et des soutiens

Fervent défenseur de la cause animale, le journaliste Hugo Clément a réagi cette proposition. « Certes, les chats sont un problème pour certaines espèces d'oiseaux. C'est pour cela que les associations demandent de limiter leur nombre en les stérilisant massivement. Mais mettre le recul de la biodiversité sur le dos des chats est particulièrement cocasse venant de l'espèce humaine et plus particulièrement de la fédération nationale de chasse qui continue de défendre l'abattage d'espèces d'oiseaux menacés », a-t-il déclaré.

Le président de la FNC a reçu le soutien de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) qui, si elle est contre l'idée de tuer des chats, appelle à « responsabiliser les propriétaires de chats pour mieux protéger la petite faune sauvage ».