Le traçage des cas Covid-19 débutera dès la première phase du déconfinement, le 4 mai

Le dépistage des cas Covid-19 et le traçage de leurs contacts pour les avertir et les tester joueront un rôle prépondérant dans le déconfinement, avec une capacité annoncée de 25.000 tests PCR par jour dès le 4 mai, a annoncé vendredi la Première ministre Sophie Wilmès à l'issue du Conseil national de sécurité.
par
ThomasW
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Ces tests PCR (au moyen d'un écouvillon dans le nez) permettent de savoir si le patient est atteint du coronavirus au moment où il est testé. "L'objectif est de pouvoir offrir un test de laboratoire à toutes les personnes qui en nécessitent, c'est-à-dire celles qui présentent des symptômes et pour qui un médecin soupçonne une infection, les personnes fortement exposées au virus de par leur profession et les personnes exposées au virus après un contact rapproché avec une personne qui s'avère être infectée", a exposé Mme Wilmès.

Jusqu'à 45.000 tests PCR par jour

De 25.000 par jour au 4 mai, la capacité de tests PCR devra évoluer jusqu'à 45.000, selon elle. Quant aux tests sérologiques (tests sanguins pour déceler la présence d'anticorps), ils seront destinés à étudier le niveau d'exposition au virus, l'immunité dans des groupes sélectionnés et suivre l'épidémie, le personnel de soin et celui qui encadre les groupes plus vulnérables, etc.

Le traçage des personnes infectées va débuter

Le dépistage ("testing") va de pair avec le traçage ("tracing"), qui débutera dès la première phase du déconfinement, ont expliqué les ministres-présidents Elio Di Rupo (Wallonie) et Jan Jambon (Flandre).

Dès qu'un médecin aura vérifié un cas Covid-19, cette personne sera appelée par un "contact center" (un dans chaque Région, ainsi qu'en Communauté germanophone, soit pas moins de 2.000 équivalents-temps plein) afin d'établir la liste des contacts qu'elle a eus dans les deux semaines précédentes. Ces contacts seront à leur tour avertis - par téléphone ou autre moyen (le recours à une application mobile n'a pas été cité nommément). Ils devront s'adresser à leur médecin de famille s'ils présentent des symptômes, en vue d'être testés.

Les entités fédérées travailleront sur base d'une plate-forme commune et d'une base de données commune pour une question d'interopérabilité. Un comité interfédéral se chargera de coordonner la stratégie, apporter une expertise, opérer les recrutements, voire au besoin fixer un cadre juridique, notamment pour le respect de la vie privée.