Des antennes 5G vandalisées partout en Europe, à cause du coronavirus ?

Le week-end dernier, une antenne 5G a été vandalisée dans le Limbourg. Des faits similaires ont été constatés dans plusieurs pays européens. Ces actes seraient dus à la circulation de rumeurs faisant un lien entre 5G et propagation du coronavirus.
par
ThomasW
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Samedi soir, à Pelt, dans le Limbourg, des individus ont incendié un mât de téléphonie mobile abritant des antennes 5G. Le parquet a ouvert une enquête et aujourd'hui, l'IBPT, le régulateur fédéral des télécommunications en Belgique, a décidé de flouter la carte des antennes GSM en Belgique. Il faut dire que si pour le moment il s'agit d'un cas isolé en Belgique, d'autres pays européens sont actuellement frappés par des actes de vandalismes sur des antennes 5G.

Plus de 70 antennes dégradées en Europe

Depuis le début du mois d'avril, au Royaume-Uni, une cinquantaine d'antennes ont été dégradées ou incendiées. Aux Pays-Bas, ce sont déjà une dizaine d'antennes 5G qui ont été vandalisées un peu partout dans le pays. Plusieurs ville irlandaises ont également été touchées, tout comme Limassol, à Chypre, alors que l'île n'a encore aucune antenne 5G. Selon un décompte effectué par les équipes du journal Le Monde, plus de 70 antennes ont ainsi été visées au cours des dernières semaines.

Théories du complot et groupes anti-5G

Des théories du complot faisant coïncider le déploiement de la 5G et la propagation du coronavirus seraient à l'origine de ces actes de vandalisme. Ces théories, qui n'ont aucune valeur scientifique, estiment que les ondes 5G sont capables de transmettre le virus et qu'elles affaiblissent les organismes humains. Facebook a d'ailleurs récemment décidé de fermer plusieurs groupes « Anti-5G », dont l'un qui comptait 60.000 membres.


BELGA PHOTO ANTONY GEVAERT

Des actes "irresponsables" en plein confinement

Le phénomène inquiète les opérateurs et les autorités. "La connectivité qui aurait été mise à mal pourrait compliquer l'établissement des appels vers les services d'urgence et les services essentiels. Elle pourrait également compromettre le bon fonctionnement des services d'urgence qui peuvent utiliser les données de localisation en cas de détresse d'un appelant", a indiqué l'IBPT.

"Les dommages portés aux équipements mobiles sont particulièrement irresponsables durant cette période de confinement que nous connaissons, où il est plus important que jamais que nous restions en contact avec nos familles et nos proches, que nous puissions joindre les services d'urgence, et que nous continuions à participer à la vie économique et sociale", a également souligné l'institut en rappelant qu'inciter à s'en prendre aux antennes GSM et les dégrader étaient deux actes punissables par la loi.