Des sans-papiers fabriquent des centaines de masques pour apporter leur pierre à l'édifice

À Paris, dans un centre d'hébergement d'urgence de la Fondation Armée du Salut, des sans-papiers confectionnent des centaines de masques pour sauver des vies du coronavirus et renvoyer l'ascenseur à leur centre d'hébergement.
par
ThomasW
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Durant cette crise sanitaire mondiale, la solidarité est de mise et les belles initiatives se multiplient aux quatre coins du monde. En France, dans un centre d'hébergement d'urgence parisien, ce sont des sans-papiers qui se mobilisent.

Florence - JOEL SAGET / AFP

Des masques pour les bénévoles

Depuis une semaine, la Fondation Armée du Salut a improvisé un petit atelier au sous-sol de l'un de ses centres. Des étrangers en situation irrégulière mettent la main à la pâte pour confectionner jusqu'à 500 masques en tissus par jour. Ces masques sont ensuite distribués aux bénévoles de l'association qui s'en servent lors des distributions alimentaires à destination des plus démunis.

Jonson - JOEL SAGET / AFP

"C'est notre pierre à l'édifice"

« On veut porter secours aux autres, comme le font les médecins. On donne un coup de main à la nation. C'est notre pierre à l'édifice », explique Florence, une Camerounaise de 39 ans, en ajoutant que cela lui permet aussi de s'évader. Pour Jonson, un Ivoirien de 32 ans, participer à ce projet a été une évidence. « Je me suis demandé ce que je pouvais faire pour aider, car j'ai vu que le coronavirus tue beaucoup. Comme je suis couturier de base, j'ai pensé que j'allais faire des masques et apporter de quoi sauver des vies », a indiqué le jeune homme.

Nayana - JOEL SAGET / AFP

"Pour renvoyer l'ascenseur"

Originaire du Sri Lanka, Nayana est une ancienne couturière dans un atelier parisien. Elle a accepté de fabriquer bénévolement des masques pour aider l'Armée du Salut et leur « renvoyer l'ascenseur ».

La directrice du centre accueille cette initiative les bras ouverts. "Il est difficile de se fournir, le secteur social n'est pas prioritaire. Comme tout le monde nous manquons de masques pour nos personnels, nos bénévoles et pour les personnes fragiles que nous accueillons ou que nous sommes amenés à rencontrer", souligne-t-elle en ajoutant que cet atelier restera ouvert tant que ces personnes seront volontaires.