Au Canada, on lave littéralement l'argent sale à l'eau et au savon

À Toronto, Pizza Gigi, comme beaucoup d'autres commerçants canadiens ces derniers jours, entreprend tranquillement de laver son argent sale au vu et au su de tous.
par
Pierre
Temps de lecture 2 min.

Pas besoin d'obscur compte offshore ou de société écran pour l'opération, une bassine d'eau et du savon de vaisselle antibactérien feront l'affaire! Le petit restaurant se débarrasse ainsi des bactéries et, surtout, du coronavirus qui traîneraient sur ses deniers.

Petite précision: le Canada - comme une cinquantaine d'autres pays à travers le monde - a échangé sa monnaie papier contre des billets en polymère, ce qui les empêche de se désintégrer durant l'opération de nettoyage.

Des billets en polymère

À leur introduction en 2011, les billets en polymère ont fait grincer des dents de nombreux Canadiens, qui n'appréciaient pas leur toucher "plastique".

Armés de bics et crayons, certains farceurs trouvaient en outre une distraction de choix dans la transformation de Sir Wilfrid Laurier, septième Premier ministre du pays entre 1896 et 1911, sur les billets de cinq dollars en Spock, de Star Wars, ou en Severus Rogue, le professeur détesté par Harry Potter dans les romans de J. K. Rowling.

Les billets en polymère ont néanmoins démontré un avantage certain avec l'apparition du coronavirus, puisqu'ils résistent à l'eau. Le virus, qui se transmet notamment par contact sur des surfaces lisses, et donc par les transactions en argent liquide, ne résiste pas à un bon nettoyage au savon.

Si de nombreuses entreprises privilégient désormais les paiements sans contact, les petits commerçants canadiens n'ont parfois d'autre choix que de donner le bain à leurs pièces métalliques et billets de polymère.