Le prix de l'essence diminue, mais la consommation est en chute libre

Les prix de l'essence, qui avaient déjà affiché la semaine dernière leur niveau le plus bas depuis début 2009, vont encore diminuer. Pour autant, les pompistes constatent une forte baisse de la consommation.
par
Camille
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Les cours du baril se sont dernièrement effondrés, en raison d'un déséquilibre entre l'offre (l'Arabie Saoudite a ouvert les vannes et s'est lancée dans une guerre des prix) et la demande, plombée par la pandémie de Covid-19.

A partir de ce jeudi, le prix maximum de l'essence 95 RON E5 à la pompe sera de 1,1650 € le litre (-0,049 €), celui de l'essence 95 RON E10 de 1,1420 € le litre (-0,04 €), celui de l'essence 98 RON E5 de 1,2210 € le litre (-0,036 €) et celui de l'essence 98 RON E10 de 1,2050 € le litre (-0,029 €).

Depuis le 1er janvier, le prix maximum de l'essence 95 s'est replié de 37,2 centimes € par litre, soit un effondrement de près de 25%, selon Brafco, la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants. Le prix maximum du diesel a suivi la même chute: -29,2 eurocents ou -18,5% depuis le début de l'année.

Une chute drastique de la demande

Mais les gérants de stations-services en ont les bras qui tombent: leurs ventes, elles aussi, s'effondrent. Les mesures de confinement pour freiner le coronavirus, et notamment le télétravail, ont plombé la consommation de carburant car moult trajets domicile-travail n'ont plus lieu d'être. «Pour les gérants de pompes, cela devient dramatique», résume Johan Mattart, de Brafco. «Dans certaines stations, on parle d'une chute des volumes de 60 à 80%». Selon Brafco, nombre de stations-services songent également à fermer leur magasin.