Il n'y aura pas de prolongation de cours pendant les vacances d'été

La ministre de l'Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir (PS) a exclu mercredi de prolonger les cours durant les vacances d'été pour rattraper les semaines de suspension des cours en raison de la pandémie de Covid-19.
par
Pierre
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Cette idée a été émise la semaine dernière par l'économiste Geert Noels, estimant que pareille mesure serait à la fois bénéfique aux enfants ainsi qu'à l'économie en général.

La proposition, qui a directement reçu un accueil réservé des syndicats enseignants, suscite depuis quelques remous dans l'opinion.

Dans un communiqué mercredi, la ministre Désir tient à préciser que pareille prolongation n'émane pas d'elle, et qu'elle n'est pas à l'ordre du jour actuellement.

"Le cabinet de la ministre Caroline Désir et son administration étudient, au fur et à mesure, les différents scenarii concernant les conséquences pédagogiques de la crise si le Conseil national de sécurité devait décider de poursuivre la durée du confinement", précise le communiqué.

"Les différentes options seront bien entendues concertées avec les fédérations de pouvoirs organisateurs, les syndicats et les fédérations des associations de parents mais la prolongation des cours durant les vacances d'été ne fait actuellement pas partie de ces scenarii", conclut le texte.

Jeholet n'est pas aussi sûr

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet (MR) a toutefois recadré Caroline Désir. "Je ne veux pas qu'on vienne avec de quelconques exclusives pour la fin de l'année (scolaire)", a réagi M. Jeholet. "Aucune piste n'est exclue aujourd'hui".

Pour le ministre-président, avant de prendre attitude sur ce sujet, il importe d'attendre d'abord la décision du prochain Conseil national de sécurité quant à une éventuelle prolongation ou renforcement des mesures de confinement avant de se prononcer sur l'organisation de la fin de l'année scolaire.

"Je pense qu'on vit une crise unique et exceptionnelle dans son ampleur. Il y aura donc des situations exceptionnelles, à décider en concertation avec les différents secteurs. (...) Mais ce qui doit nous guider, c'est l'intérêt des enfants. C'est ça qui doit primer", insiste le chef de l'exécutif fédératif. "Il n'y a donc pas d'exclusive à ce stade. C'est de toute façon une décision qui sera prise au niveau du gouvernement."