Les appels à former un gouvernement d'urgence se multiplient sur fond de coronavirus

L'épidémie de coronavirus va avoir des conséquences sur l'économie. Plusieurs responsables politiques appellent à la formation d'un gouvernement d'urgence, quitte à ce qu'il ne soit que temporaire.
par
Camille
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Le président de la N-VA, Bart De Wever, appelle à la formation d'un gouvernement d'urgence pour faire face à la pandémie de coronavirus et ses conséquences économiques. Il suit des appels similaires lancés par d'autres dirigeants politiques. «Au niveau fédéral, je pense que quelques chose doit se passer maintenant. Je pense à un gouvernement d'urgence qui recevrait, peut-être pour un an, la mission de combattre la crise», a-t-il dit au micro de VTM.

Quelques heures plus tôt, sur Twitter et dans les deux langues, le président du sp.a, Conner Rousseau, jugeait lui aussi que la situation actuelle ne permettait plus de tergiverser. «Si rien ne bouge aujourd'hui, il n'y aura rien lundi. Ce serait inacceptable. Assez des vétos et des égos. Si chacun montre un peu de bonne volonté, quelque chose pourra se produire aujourd'hui», a-t-il dit dans un tweet en français et en néerlandais.

Dans La Libre, le co-président d'Ecolo, Jean-Marc Nollet, appelle à l'unité nationale.«L'Union fait la force. Il y a une opportunité de passer lundi à un stade de formation du gouvernement si, durant le week-end, les bases sont consolidées entre les partis qui répondraient à l'union nationale», lance-t-il.

Rendez-vous lundi chez le roi

Lundi, les chargés de mission Sabine Laruelle (MR) et Patrick Dewael (Open Vld) doivent remettre leur rapport définitif au Roi et, à plusieurs sources, l'on indiquait qu'ils tentaient de mettre sur les rails une formule de gouvernement d'urgence. Le «momentum» est là: la Belgique doit prendre des mesures draconiennes pour éviter la propagation du coronavirus, l'économie risque de subir de plein fouet les effets de la pandémie et un nouveau rapport du comité de monitoring révèle une situation des finances publiques toujours plus préoccupantes.

Avec quelle coalition? Jusqu'à présent, ni une formule rassemblant le PS et la N-VA, ni une Vivaldi (socialistes, libéraux, écologistes et CD&V) n'ont pu voir le jour. A plusieurs échos, c'est la première possibilité qui est évoquée mais, chez les socialistes francophones, elle suscite toujours de très vives réticences. Et aucune décision ne pourra être prise sans l'aval du Bureau politique qui doit se réunir en principe lundi. Une «grande réunion» pourrait-elle avoir lieu avant la fin du week-end. Une source évoquait cet après-midi, sans confirmation.