Les maisons de repos mettent en place les mesures d'isolement

Depuis mercredi matin, les maisons de repos du pays s'activent pour implémenter les mesures décidées par les Régions pour contrer l'épidémie de Covid-19. Le secteur demande davantage de proactivité pour ne pas devoir "courir après le temps".
par
Maite
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En Wallonie, les autorités ont interdit toutes les visites en maison de repos et en résidences services jusqu'au 31 mars afin de réduire la propagation de l'épidémie et protéger les résidents fragiles.

"Depuis ce matin, les résidences impriment des affiches, prennent contact avec les familles, mais il ne sera pas toujours facile de faire passer la pilule...", commente Christine Permanne, présidente de l'Association des directeurs de maison de repos (ADMR). Pour Vincent Frédéric, secrétaire général de la Fédération des maisons de repos privées, la circulaire diffusée en Région wallonne pose des questions d'interprétation: les centres d'accueil ou de soin de jour, où des seniors viennent passer la journée avant de rentrer chez eux, doivent-ils être fermés? Faut-il accepter de nouveaux résidents dans les maisons de repos? "Ce sont les questions qu'on me pose en ce moment, mais elles auraient pu être anticipées", estime-t-il.

Travailler de manière plus proactive

En Région bruxelloise, les visites "non essentielles" ont été interdites dans les maisons de retraites jusqu'au 31 mars également, ont annoncé mercredi les autorités. Cependant, les maisons de repos bruxelloises qui dépendent de la Communauté flamande ne sont pas concernées et appliquent les mesures annoncées mardi par le ministre flamand de la Santé, Wouter Beke, à savoir une limitation des heures de visite et une interdiction d'accès aux enfants de moins de 16 ans. Des situations différentes au sein d'un même territoire qui pourraient susciter la confusion dans le chef des familles, juge Vincent Frédéric. Pour aller de l'avant de manière constructive, il faudrait selon lui travailler de manière plus proactive pour anticiper les problèmes, notamment au sein de groupes de travail mêlant région, fédération et acteurs concernés. "Il faut préparer les choses au cas où ça s'aggrave. Tout le monde espère que le virus n'entrera pas dans nos maisons (de repos). Mais autant prévoir et ne pas courir après le temps."