Pénurie de papier toilette en Australie: un journal publie des pages blanches « à utiliser en cas d'urgence »

Un tabloïd australien a tourné jeudi en dérision la razzia sur le papier toilette liée à la panique générée par le coronavirus, en publiant des pages blanches pour l'usage de ses lecteurs qui viendraient à en manquer.
par
oriane.renette
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«Nous avons publié un cahier spécial intérieur détachable de huit pages, doté de lignes pour faciliter leur découpage, afin que vous puissiez les utiliser en cas d'urgence», claironne en une le NT News, un tabloïd de Darwin, la capitale du Territoire du Nord.

YES, WE ACTUALLY DID PRINT IT #toiletpapercrisis pic.twitter.com/jusP50ojYu

— The NT News (@TheNTNews) March 4, 2020

L'immense île-continent totalise 55 cas de contamination au nouveau coronavirus, selon le dernier bilan annoncé jeudi. Parmi les nouveaux cas, figure un bébé de huit mois vivant à Adélaïde (sud) et dont la mère, récemment rentrée d'Iran, avait été diagnostiquée positive mercredi.

Ventes rationnées et bagarre

La progression des chiffres de l'épidémie a provoqué dans certains supermarchés australiens une ruée sur les paquets de papier hygiénique, au point que le numéro un des supermarchés en Australie, Woolworths, a décidé mercredi de rationner ses ventes. Woolworths a en effet déclaré que la limitation à quatre paquets de papier hygiénique par personne s'appliquerait «pour garantir qu'un plus grand nombre de clients ait accès aux produits».

La police a même confirmé jeudi qu'elle avait dû immobiliser à coup de taser un homme dans un magasin à la suite d'une bagarre pour un paquet de papier toilette. Des médias ont rapporté que cet homme avait attaqué un autre client et un employé du magasin.

Alors que les photos de rayonnages dévalisés prospéraient sur les réseaux sociaux, les supermarchés se sont efforcés de rassurer la population en assurant qu'ils prenaient les mesures nécessaires pour assurer les approvisionnements.

Il y a eu également des pénuries de masques et gels hydroalcooliques, liées aux peurs déclenchées par l'épidémie de Covid-19.