Troisièmes législatives décisives pour Nétanyahou en Israël

L'heure de vérité sonne lundi en Israël avec les troisièmes législatives en moins d'un an, qui pourraient mettre fin à la plus importante crise politique du pays et sceller le sort du Premier ministre Benjamin Nétanyahou, inculpé pour corruption.
par
sebastien.paulus
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Après des élections en avril et en septembre 2019 n'ayant pas réussi à départager le Likoud (droite) de M. Nétanyahou et la formation centriste Kahol Lavan ("Bleu-blanc") de Benny Gantz, les citoyens de l'Etat hébreu sont chargés de boucler ce triathlon politique.

Avenir politique incertain pour Nétanyahou

Une chose a changé depuis le dernier scrutin: l'inculpation de Benjamin Nétanyahou, devenu en novembre le premier chef de gouvernement israélien en fonction à être mis en examen, et de surcroît pour corruption, malversations et abus de confiance.

L'inculpation de M. Nétanyahou, qui joue son avenir politique à deux semaines du début de son procès le 17 mars, n'a pas causé de fléchissement de ses soutiens au sein du Likoud, selon les derniers sondages. Ceux-ci prévoient une nouvelle lutte serrée avec M. Gantz, qui pourrait se jouer à un ou deux sièges près.

M. Nétanyahou a récemment vu ses appuis légèrement progresser pour talonner Benny Gantz, ex-chef d'état-major, dans les intentions de vote. Quelque 6,4 millions d'électeurs sont conviés pour ce scrutin qui a débuté à 7h00 locales (6h00 heure belge) et doit s'étirer jusqu'à 22h00 (21h00 HB).

Taux de participation au centre des interrogations

D'après les derniers baromètres, ni le Likoud ni «Bleu-blanc» ne peuvent espérer plus d'une trentaine de sièges sur les 120 du Parlement, d'où l'importance des résultats de leurs alliés et de formations non alignées pour ce scrutin, dont la grande inconnue demeure le taux de participation.

M. Nétanyahou compte sur l'appui des formations juives ultra-orthodoxes du Shass, cooptant une partie importante des voix séfarades (juifs orientaux), du Judaïsme unifié de la Torah, qui s'adresse principalement aux orthodoxes ashkénazes (d'Europe de l'Est), et de la liste Yamina (droite radicale) de l'actuel ministre de la Défense Naftali Bennett.

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