Le bilan des violences monte à 33 morts à New Delhi

Trente-trois personnes ont péri à New Delhi dans les pires violences intercommunautaires depuis des décennies dans la capitale indienne, selon un nouveau bilan jeudi des services hospitaliers.
par
Clement
Temps de lecture 2 min.

Quelques incidents isolés de violence se sont produits dans la nuit de mercredi à jeudi dans la mégapole, mais aucune nouvelle flambée majeure n'est survenue. Les autorités ont déployé en nombre policiers et paramilitaires en lourdes tenues antiémeute. Des émeutiers armés de pierres, de sabres et parfois de pistolets sèment le chaos et la terreur depuis dimanche dans des faubourgs populaires du nord-est de la mégapole, éloignés d'une dizaine de kilomètres du centre.

Sunil Kumar, directeur du principal hôpital de la zone, a indiqué avoir recensé 30 morts dans son établissement. «Ils avaient tous des blessures par balles», a-t-il précisé. Un autre hôpital a lui fait état de trois décès en lien avec ces affrontements.

Affrontements communautaires

Les violences ont éclaté dimanche soir lorsque des groupes hindous se sont opposés à une manifestation de musulmans contre une loi controversée sur la citoyenneté. Cette législation, jugée discriminatoire pour les musulmans par ses détracteurs, est à l'origine d'un vaste mouvement de contestation qui secoue l'Inde depuis décembre.

Les heurts ont dégénéré en affrontements communautaires entre hindous et musulmans. Des écoles, marchés, mosquées et commerces ont été attaqués et brûlés au cours de scènes de guérilla urbaine rarissimes dans la capitale du pays de 1,3 milliard d'habitants.

Lors de multiples incidents, des groupes armés hindous s'en sont pris à des lieux et à des personnes identifiés comme musulmans, au cri du slogan religieux «Jai Shri Ram» ("Loué soit le dieu Ram").