Les conservateurs allemands se pencheront sur l'après-Merkel au printemps

Le parti conservateur allemand, en pleine crise et au lendemain d'un nouveau revers électoral, a décidé de choisir fin avril ou début mai son nouveau président, qui sera candidat à la succession d'Angela Merkel en 2021.
par
Camille
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Au terme d'une semaine de consultations, la dirigeante démissionnaire de l'Union démocrate-chrétienne (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer dite «AKK» (qui devait elle-même succéder à Angela Merkel, souhaite que son successeur soit désigné lors d'un congrès extraordinaire. La question de savoir si elle sera remplacée par une seule personne, appelée ensuite à devenir le candidat du mouvement pour la chancellerie en vue des élections prévues fin 2021, ou par une direction collégiale afin d'éviter des luttes fratricides, n'est pas encore tranchée. 

Les instances dirigeantes de la CDU se sont réunies à Berlin au lendemain d'un cinglant revers lors d'élections régionales de Hambourg. Dans la cité hanséatique, la CDU a été rétrogradée à la troisième place avec 11,2% des suffrages, l'un de ses pires scores de l'après-guerre, derrière des sociaux-démocrates à 39% et surtout des Verts passés de 12,3% à plus de 24,2%.

Le parti a été visiblement sanctionné à la suite des remous internes qui l'agitent. Il est depuis plusieurs semaines sans direction et divisé par des tiraillements sur sa ligne politique, notamment à l'égard des extrêmes tant à droite qu'à gauche. AKK a dû jeter l'éponge après que les élus CDU de Thuringe se sont alliés au début du mois à l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) pour élire le dirigeant de cet Etat régional.