Le président sortant Ashraf Ghani réélu en Afghanistan

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Belga
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Le président sortant Ashraf Ghani a été réélu à la tête de l'Afghanistan, selon les résultats définitifs de la présidentielle du 28 septembre annoncés mardi par la Commission électorale indépendante (IEC). "La Commission électorale (...) déclare M. Ashraf Ghani, qui a obtenu 50,64% des votes, président de l'Afghanistan", a déclaré Hawa Alam Nuristani, la présidente de l'IEC, lors d'une conférence de presse. Des résultats préliminaires rendus publics fin décembre avaient déjà montré la victoire à la majorité absolue du chef de l'Etat afghan. "Que Dieu l'aide à servir le peuple d'Afghanistan... Je prie aussi pour que la paix arrive dans notre pays", a ajouté Mme Nuristani.

Les résultats ont été annoncés avec plus de trois mois de retard, près de cinq mois après l'élection. Un total de 16.500 plaintes pour irrégularités avaient été déposées par les candidats.

M. Ghani sera donc probablement assis face aux talibans à la table des négociations lors des discussions intra-afghanes visant à décider de l'avenir du pays. Ce dialogue doit débuter après la signature d'un accord entre Washington et les insurgés visant au retrait des troupes américaines du pays en échange notamment de garanties sécuritaires.

Les résultats définitifs de la présidentielle pourraient cependant être à nouveau disputés, comme ils l'avaient déjà été en 2014. L'équipe d'Abdullah Abdullah, qui a reçu 39,52% des voix, a déjà annoncé qu'elle n'accepterait pas de résultats "frauduleux".

Le vice-président Abdul Rashid Dostum, un puissant ancien seigneur de guerre et allié d'Abdullah, avait lui aussi menacé de former un gouvernement parallèle si des résultats "frauduleux" étaient annoncés.

Cette présidentielle a été marquée par une participation très faible, avec 1,8 million de votes pris en compte par l'IEC, sur un total de 9,6 millions d'électeurs enregistrés. Près d'un million sur les 2,7 millions de votes recensés à l'origine avaient été écartés pour irrégularités.

Tant la population afghane que la communauté internationale craignent une répétition du scénario de 2014, quand Abdullah Abdullah avait contesté les résultats du scrutin, entaché de graves irrégularités, ce qui avait débouché sur une crise constitutionnelle.

source: Belga