Un ex-diplomate nord-coréen candidat aux législatives en Corée du Sud

L'un des plus éminents transfuges nord-coréens a annoncé mardi sa candidature aux élections sud-coréennes, une décision qui contribuera selon lui aux efforts de réunification en faisant la démonstration, auprès des habitants du Nord, des libertés existant au Sud.
par
Clement
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Ancien numéro deux de l'ambassade de Corée du Nord en Grande-Bretagne, Thae Yong Ho avait fait la une des journaux du monde entier en fuyant au Sud avec sa famille en août 2016.

Il est depuis un détracteur farouche du régime de Pyongyang, en se montrant aussi très critique à l'égard de la politique de la main tendue du président sud-coréen de centre-gauche Moon Jae-in. Il a rejoint les rangs du Parti de la liberté de Corée (opposition, ex-Saenuri) et se dit convaincu que son élection au Parlement ne ferait qu'encourager les Nord-Coréens à se détourner du régime de Pyongyang.

Une chance d'être élu

Des médias sud-coréens rapportent que des responsables de son parti envisagent de lui confier une circonscription du quartier chic de Gangnam, un bastion de l'opposition dans la capitale. Ses chances seraient donc réelles lors du scrutin du 15 avril.

«Quand la population et les élites nord-coréennes verront que Thae Yong Ho, qui servit la diplomatie nord-coréenne, peut être élu par les Sud-Coréens, nous serons un peu plus près de la véritable réunification que nous espérons», a déclaré M. Thae. L'ex-diplomate a de nouveau affirmé que la politique de M. Moon, qui préconise le dialogue avec le Nord pour régler l'épineux dossier des programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang, allait «dans la mauvaise direction».

Discussions dans l'impasse

Le président sud-coréen a joué un rôle clé dans la «détente» qui était apparue en 2018 sur la péninsule, et qui avait permis la tenue à Singapour d'un premier sommet entre son homologue américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong Un.

Les discussions sur le nucléaire sont cependant dans l'impasse depuis le retentissant fiasco du deuxième sommet entre les deux hommes, il y a un an à Hanoï.