Puigdemont et Comín renoncent à leur demande de rejoindre le groupe européen "Verts/ALE"

par
Belga
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Les eurodéputés catalans Carles Puigdemont et Toni Comín, tous deux installés en Belgique, ont renoncé à l'idée de rejoindre au Parlement européen le groupe des Verts/ALE, où leur demande d'affiliation était loin d'être accueillie positivement par tous. Les deux hommes politiques, ex-membres du gouvernement qui avait initié le référendum d'autodétermination de la Catalogne en 2017, ont transmis mardi soir aux co-présidents du groupe, le Belge Philippe Lamberts et l'Allemande Ska Keller, un courrier dans lequel ils annoncent retirer leur demande de rejoindre ses rangs, a-t-on appris mercredi.

Le groupe des Verts/ALE, qui associe les partis écologistes et l'Alliance libre européenne (alliance de régionalistes et autonomistes), devait justement voter mercredi matin sur cette demande et décider d'intégrer ou non les Catalans. A la suite du courrier reçu quelques heures plus tôt, le vote n'a pas eu lieu.

Carles Puigdemont et Toni Comín, élus eurodéputés en mai dernier en étant exilés en Belgique pour échapper à la justice espagnole, sont toujours considérés comme "non-inscrits" (n'appartenant à aucun groupe politique), dans les rangs de l'hémicycle européen. Les deux hommes n'ont pris possession de leur siège qu'en ce mois de janvier, après une longue bataille juridique lors de laquelle la Cour de Justice de l'Union européenne s'est prononcée en décembre. Cette dernière a donné raison aux Catalans élus qui voulaient siéger au Parlement européen malgré le fait de n'avoir pu se rendre à Madrid pour prêter serment envers la Consitution, une étape prévue par la loi espagnole.

Dès leur arrivée au Parlement européen, des mois après les élections, Philippe Lamberts n'avait pas fait mystère de son opposition à l'intégration des deux Catalans au sein des Verts/ALE.

La demande, et son retrait survenu entre-temps, concernerait aussi Clara Ponsati, qui va devenir eurodéputée à la faveur du départ en fin de mois des élus britanniques avec le Brexit et de la redistribution de sièges prévue à ce moment-là. Cette ancienne membre du gouvernement catalan de M. Puigdemont (2017) est exilée en Ecosse, étant elle aussi poursuivie par la justice espagnole qui l'accuse de sédition et a émis un mandat d'arrêt à son encontre.

La justice espagnole a récemment transmis au Parlement européen une demande de levée de l'immunité de Carles Puigdemont et Toni Comín, qui est en cours d'examen depuis quelques jours.

Source: Belga