Le plan de Trump pour la paix divise

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

ANKARA Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié mercredi d'"absolument inacceptable" le projet de paix américain pour le Moyen-Orient qui présente notamment Jérusalem comme la "capitale indivisible d'Israël". De son côté, L'Arabie saoudite "apprécie" les efforts de Donald Trump mais affirme toutefois son soutien "inébranlable" aux droits des Palestiniens.

Ce plan, dévoilé mardi par M. Trump et qui prévoit notamment l'annexion de parties de la Cisjordanie occupée par Israël, a suscité l'approbation de nombreux Israéliens, mais la colère des Palestiniens. Parmi les nombreux points sensibles du projet figure l'annexion par Israël des colonies qu'il a implantées en Cisjordanie occupée depuis 1967, en particulier dans la vallée du Jourdain, qui doit devenir la frontière orientale d'Israël.

- Erdogan s'oppose -

"Jérusalem est sacrée pour les musulmans. Le plan visant à donner Jérusalem à Israël est absolument inacceptable", a déclaré M. Erdogan. "C'est un plan visant à légitimer l'occupation israélienne", a-t-il ajouté. "Ce plan vise à imposer aux Palestiniens un nouveau fait accompli", a jugé M. Erdogan. "Même si certains pays arabes leur tournent le dos, nous continuerons de saisir les institutions internationales pour défendre le droit des Palestiniens et de Jérusalem", a-t-il ajouté. La Ligue arabe a aussi fustigé mercredi le plan censé mettre un terme au long conflit israélo-palestinien, dénonçant "une grande violation des droits légitimes des Palestiniens".

- L'Arabie saoudite tempère -

Tout désaccord avec le plan américain doit être résolu par la négociation "de manière à faire avancer le processus de paix afin de parvenir à un accord qui consacre les droits légitimes du peuple palestinien", a affirmé le ministère saoudien dans un communiqué. Peu après cependant, le roi Salmane d'Arabie saoudite a pour sa part affirmé son soutien "inébranlable" aux droits des Palestiniens lors d'un entretien téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas, a rapporté hier l'agence d'Etat saoudienne (SPA). Le roi est du côté des Palestiniens et soutient "leurs choix et ce qui représente leurs espoirs et aspirations".

Si le Premier ministre israélien a salué "une journée historique", le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a refusé ces derniers mois les offres de dialogue du tempétueux président, a affirmé que le plan ne passerait pas.

source: Belga