Un serpent venimeux à l'origine du mystérieux virus chinois ?
Ce virus, qui sévit depuis un mois, inquiète l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a tenu une réunion d'urgence ce mercredi mais qui n'a pas encore déclaré "l'urgence internationale". Les autorités chinoises avertissent que le virus, qui se transmet par les voies respiratoires, pourrait « muter » et se propager plus facilement.
La composition génétique de ce nouveau virus est similaire à celle du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), un coronavirus dont la souche se trouvait chez les chauve-souris. Il a ensuite muté et a été transmis à des chameaux et à des civettes palmées masquées, en 2002.
Pour mieux comprendre le virus, des scientifiques tentent de retracer ses origines en laboratoire. Il a été repéré en décembre à Wuhan chez des gens travaillant dans un marché de gros de fruits de mer et de poissons, et dont on ignore encore l'origine exacte ou la période d'incubation.
Analogie avec le bongare rayé
Un coronavirus n'ayant jamais été observé chez les animaux aquatiques, celui-ci provient donc certainement d'espèces terrestres. Il se pourrait que cette forme de pneumonie ait été transmise à l'homme par le bongare rayé (Bungarus multicinctus), une espèce de serpent venimeux qu'on rencontre dans le centre de la Chine, estiment trois chercheurs américains sur le site The Conversation.
Ils ont en effet trouvé une analogie dans les protéines engendrées par le 2019-nCoV à celles de ces serpents. Ces derniers sont d'ailleurs des proies pour les chauve-souris et plusieurs espèces de serpents étaient effectivement vendues sur le marché de Wuhan. La ville a été mise en quarantaine.