Give Actions : Un monde plus beau en regardant des vidéos

Un site internet propose de vous offrir quelques centimes pour regarder du contenu vidéo. Vous choisissez ensuite d'offrir le montant récolté à un projet partenaire. Ces vidéos proviennent d'acteurs éthiques tels que Natagora ou la Croix Bleu de Belgique par exemple. Une façon moderne, rapide et facile d'impacter le monde positivement.
par
ThomasW
Temps de lecture 3 min.

«Give Actions», c'est le nom donné à cette plateforme imaginée par trois jeunes entrepreneurs belges. Maxime Van der Meerschen et Elias Printz étaient en Erasmus à Tokyo quand ils ont eu l'idée de cette plateforme: «On voulait s'investir dans une activité positive pour la société mais on ne savait pas quoi faire d'autant que nous n'avions pas beaucoup de moyens et pas beaucoup de temps. On a alors imaginé un concept facile, rapide et gratuit, que tout le monde pourrait utiliser à partir de son smartphone», explique Maxime.

Entre six et douze centimes la vidéo

Inspiré de Lilo, Ecosia ou encore Good Deed, Give Actions donne l'opportunité à chacun d'apporter sa goutte d'eau au quotidien sans sortir de chez soi. Ces courtes vidéos de deux minutes sont aussi bien du contenu informatif sur une association ou une entreprise que du contenu du type DIY ou bons plans récup'. Pour valider sa participation, il faut juste regarder la vidéo et prouver que nous l'avons regardée activement en répondant à une petite question. «En plus de la vidéo, vous pouvez aussi répondre à un questionnaire, par exemple sur le vrac. C'est le même principe, vous recevez ensuite quelques centimes à investir dans le projet de votre choix comme planter des arbres ou offrir des repas aux sans-abri», ajoute l'entrepreneur qui a fini ses études d'ingénieur commercial à Solvay Business School il y a quatre mois et qui est toujours dans le StartLab de l'ULB.

Éviter le «green washing»

«Nous espérons faire connaître à un maximum de gens un maximum d'initiatives positives mais aussi les sensibiliser à changer leur façon de consommer», explique Maxime qui précise que les associations sont sélectionnées avec rigueur pour éviter le green washing. «On veut des activités concrètes qui ont un impact déjà aujourd'hui afin d'éviter le green washing, comme par exemple Amazon qui explique qu'il sera zéro carbone d'ici à 2040, c'est pour nous juste un effet d'annonce.» Maxime et ses deux comparses semblent portés par la transparence et l'honnêteté, et ce dernier n'hésite d'ailleurs pas à expliquer leur façon de se rémunérer: «L'entreprise nous paye 0,12 centime la vue et nous en reversons la moitié», détaille-t-il, avant d'avouer que pour le moment, ils ont de la chance que leur statut d'étudiant et leur cadre de vie leur permettent de gagner peu tout en développant le projet.

Financer le projet, pas l'association

L'entrepreneur étudiant insiste également sur le fait que les centimes que l'on peut engranger et offrir ensuite les seront à un projet précis et pas à l'association en tant que telle: «On finance le projet, pas l'association, car on ne sait pas exactement où va l'argent sinon. On préfère avoir un impact plus quantifiable, directement sur un projet très concret» Au final, Give Actions, qui est disponible sur ordi mais évidemment aussi sur smartphone via leur appli (grâce à Gaspard Merten, le troisième associé, qui est selon Maxime un «petit génie de l'informatique» et qui a seulement 18 ans!), offre la possibilité de passer à l'action et d'avoir un impact sur la planète en deux minutes, gratuitement et depuis son smartphone. Une idée qui a par ailleurs été récompensée récemment par le monde du digital puisque Give Actions a reçu le prix 2019 de la startup digitale la plus active aux niveaux social et environnemental, lors du salon Digital First.

Lucie Hage