Les Wallons sont-ils plus exposés aux perturbateurs endocriniens?

Neuf cents personnes en Wallonie, des nouveau-nés aux jeunes adultes, vont prendre part à un programme de biosurveillance destiné à déterminer l'impact sur la santé de l'exposition à diverses substances chimiques, dont les pesticides, présentes dans l'air intérieur et extérieur.
par
Camille
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Les substances polluantes et chimiques ciblées sont certains perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A et ses alternatives que l'on retrouve notamment dans les emballages en plastique, les pesticides comme le glyphosate, ainsi que les organochlorés et polychlorobiphényles (PCB) qui, bien qu'interdits, circulent dans l'environnement. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques sont aussi concernés.

"Il s'agit de mesurer ces substances chimiques ou polluants présents dans le corps humain. L'objectif prioritaire est de définir des valeurs de référence sur l'exposition des Wallons à des substances émergentes et plus classiques rencontrées dans l'environnement, l'alimentation, les emballages, les produits de la vie courante, dans la maison et le jardin", précise Suzanne Remy, coordinatrice de projet à l'ISSeP. "Sachant que l'on est exposé de multiples façons, cela permettra d'avoir une image globale de toutes sources d'exposition possibles."

Ce sont ainsi 900 Wallons, sélectionnés via diverses structures, qui prendront part à ce programme, soit 300 nouveau-nés via le prélèvement de sang de cordon, 300 adolescents de 12 à 19 ans et 300 jeunes adultes de 20 à 39 ans. L'étude sera, en outre, réalisée sur base de différents paramètres comme le sexe, le statut socio-économique, la catégorie socio-professionnelle ou encore le lieu de vie. À ce jour, près de 200 personnes ont déjà été recrutées. L'échantillonnage devrait être terminé fin mars. Les résultats ne sont pas attendus avant un an et demi.