Fin de carrière pour Darcis : «c'est triste que cela se finisse comme ça»

Steve Darcis (ATP 176) a donc tiré sa révérence jeudi après une défaite 7-5, 7-5 contre le Français Elliot Benchetrit (ATP 229) au premier tour des qualifications de l'Open d'Australie. Le Liégeois, 35 ans, a mis un terme une carrière de plus de quinze ans, marquée de deux titres à l'ATP, à Amersfoort en 2007 et Memphis en 2008, deux accessions en finale de la Coupe Davis avec la Belgique, en 2015 et 2017, une victoire au premier tour contre Rafael Nadal à Wimbledon en 2013 et beaucoup de blessures.
par
oriane.renette
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«Là, c'est dur de dire ce qu'il me passe par la tête», a-t-il expliqué. «Je viens de perdre il y a dix minutes. Je suis triste que cela soit fini. Je joue au tennis depuis l'âge de 6 ans, je suis pro depuis 2002. Cela fait beaucoup de choses en même temps. Je pense avoir fait une carrière correcte, j'ai été bien classé (NdlR : il fut 38e à l'ATP en mai 2017), j'ai eu des hauts et des bas. Au rayon des souvenirs, il y a bien sûr ma victoire contre Nadal, mais aussi certaines rencontres de Coupe Davis, ma victoire contre Berdych aux Jeux Olympiques (NDLR : à Londres en 2012), mon premier titre à l'ATP, ma première victoire en Challenger, en Futures. Toutes les premières fois sont importantes. Ce sont des moments qui resteront gravés».

Et quelle image Steve Darcis, surnommé Shark et Mister Coupe Davis dans le milieu, aimerait-il que les gens gardent de lui ? «Il faut le leur demander» a-t-il souri. «Disons que j'aimerais bien laisser l'image de quelqu'un qui s'est toujours accroché, qui a toujours fait ce qu'il a pu et qui a d'exploité le maximum de son potentiel. C'est un peu ça que j'ai envie que l'on retienne», a ajouté le Sprimontois, qui n'aspirait désormais qu'à une chose. «Mon rêve, c'est de passer cinq jours dans mon lit (sic) et de revoir mes filles. Je n'ai pas versé une larme dans les vestiaires, mais c'est difficile. J'ai une boule dans la gorge, je suis triste parce que cela s'arrête. C'est une page importante de ma vie qui se tourne et je vais en commencer une deuxième. Je vais avoir besoin de me poser, de voir comment je réagis et je gère tout ça. Et dans quelques jours, j'y verrai sans doute plus clair».

"Dommage que cela se termine au 1er tour des qualifs d'un Grand Chelem"

«C'est triste que cela se finisse comme ça», a déclaré Darcis. «Je n'ai pas été très bon aujourd'hui», a-t-il expliqué, déçu. «C'était compliqué. J'ai essayé de faire ce que j'ai pu avec les armes que j'avais. Les derniers jours, je ne joue pas mon meilleur tennis. J'ai malgré tout deux balles de premier set. Sur l'une d'elles, il fait une volée à moitié balancée qui prend la bande du filet. Si je gagne ce premier set, tout change. Maintenant, c'est le tennis. J'ai eu des occasions, je ne les ai pas saisies. Il a eu des occasions, il les a prises. Je n'avais qu'à être meilleur, un point c'est tout. Voilà, c'est la fin. Il faut bien qu'un moment cela s'arrête. C'est dommage que cela se termine au premier tour des qualifs d'un Grand Chelem, mais cela fait partie du jeu».

Steve Darcis ne méritait sans doute pas, pour l'ensemble de sa carrière, de terminer par une défaite au premier tour des qualifications à Melbourne. Mais il ne regrettait pas d'avoir fait le choix de tenter sa chance.

«Que j'ai arrêté après l'ATP Cup à Sydney, que cela se termine ici maintenant où après une demi-finale ici à Melbourne, au final, cela ne change pas grand-chose. J'ai encore au fond de moi envie de jouer. Le problème, c'est que j'ai trop mal (NdlR : au coude droit). Et à partir du moment où je n'ai plus trop de plaisir à être sur le terrain parce que j'ai mal, où j'ai mal dans la vie de tous les jours sans prendre d'anti-inflammatoires, il y a un moment où il faut penser à autre chose. Cela ne me réjouit pas, mais mon corps n'en peut plus et ma tête non plus».